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Commentaire de Jordi Grau

sur Pour en finir avec la castration


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Jordi Grau Jordi Grau 15 février 2017 11:10

@Pseudonyme

Mon but premier, dans cet article, n’était pas de parler de la différence entre « genre » et « sexe » (même si je suis persuadé que cette différence existe, et que les notions de « masculin » et de « féminin » varient suivant les époques et les cultures). Il s’agissait plutôt de la différence entre le désir et le pouvoir. Cela dit, je reconnais que mon article distingue entre la virilité naturelle et de l’homme et les symboles (culturels) de la virilité. Mea culpa, mea maxima culpa.

Quant à la statue, j’ai un peu de mal à la défendre car ce n’est pas la forme d’art que je préfère. Si je l’ai choisie pour illustrer cet article, c’est parce que Trump est un exemple frappant de mâle dominant. Ses propos insultants sur les femmes n’ont rien d’anecdotiques : ils traduisent une certaine mentalité. Or, s’il se permet cela, c’est parce qu’il y a été encouragé par son entourage, par tout un système social encore très phallocentrique. C’est moins la virilité naturelle de Trump qui le pousse à se croire supérieur qu’une certaine image que la société a de la puissance virile, et qui l’incite à se comporter comme un mâle grossier et arrogant. Les gens qui ont fait la statue de Trump ont voulu, je pense, profaner cette image du mâle dominant en fabriquant l’image inverse. Il s’agit d’une sorte de blasphème salutaire contre la religion viriliste. Peut-être le procédé est-il trop grossier, trop simple.... Mais je ne le trouve pas si « ignoble » que vous le dites. C’est plutôt l’attitude de Trump et de ses semblables qui mérite ce qualificatif.


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