La maladie se transmettant essentiellement par voie féco-orale, les principales mesures de prévention tiennent au développement de l’hygiène.
Comme il n’existe pas de traitement de la maladie (seuls les problèmes
liés aux handicaps sont pris en charge par la rééducation), la seule
action médicale préventive est constituée par la vaccination qui,
effectuée à plusieurs reprises, protège l’enfant.
Avant l’ère vaccinale, la poliomyélite était l’un des plus terribles
fléaux de l’enfance. La poliomyélite touchait plus de 600 000 enfants
par an dans le monde. Pour vaincre la maladie, l’OMS a lancé en 1988 l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite. Celle-ci est basée sur la vaccination de tous les enfants du monde.
Les deux types vaccins
- Un Vaccin Poliomyélitique Inactivé Injectable (VPI) développé
par Jonas Salk dans les années 50, contenant les trois sérotypes de
virus inactivés et qui induit une protection due à une bonne immunité
générale. Ce vaccin nécessitant plusieurs injections et des rappels
réguliers, il doit être utilisé dans des conditions d’asepsie
contrôlées. Il est totalement sûr, mais son coût a longtemps limité sa
diffusion à certains pays développés, comme la France. Il est depuis
quelques années utilisé dans de nombreux autres pays.
- Un Vaccin Poliomyélitique Oral (VPO) a été développé par Albert
Sabin, également dans les années 50. Le VP0 contient les trois sérotypes
de virus vivants, atténués à la suite de mutations. Ce vaccin possède
de multiples avantages ce qui explique qu’il ait été jusqu’à maintenant
l’outil privilégié du programme d’éradication : il est facile à utiliser
car il ne nécessite pas d’injection, il confère rapidement une bonne
immunité générale et une immunité locale au niveau de l’intestin,
réduisant par conséquent la transmission du poliovirus sauvage (ce que
fait bien moins efficacement le VPI). Le VPO est de plus d’un coût très
abordable. Ses principaux inconvénients sont sa mauvaise conservation
aux températures ambiantes et son instabilité génétique, cause possible
de cas extrêmement rares de « poliomyélite paralytique associée au
vaccin » apparaissant quelques jours après la vaccination chez les
sujets vaccinés ou leurs proches non vaccinés.
donc c’est juste une question de fric et d’hygiène dans les deux cas.
mais comme le virus est capable de muté, l’éradication total restera impossible longtemps.