Votre article,
Monolecte est très intéressant. Beaucoup de réflexions sont très
pertinentes mais vous comprendrez que je ne commente que celles qui
me paraissent moins l’être :
Nous voilà donc,
gonflés de prétention et de fatuité, convaincus du fond de la
sordide petite arrogance qui caractérise les ignorants,
que nous allons mieux faire que des millions d’années de
foisonnement du vivant.
L’Évolution n’a pas
fait suivre aux êtres vivants une courbe ascendante aboutissant à
l’animal suprême, l’être humain, comme le croient les finalistes de
tous poils .
Si on peut avoir
l’illusion du contraire, si les animaux et les plantes nous
paraissent plus « perfectionnés » que ceux de l’ère
primaire, par exemple, c’est que les mutations aléatoires qui ont
touché les espèces, les ont rendues plus aptes à la survie, en
particulier dans la compétition permanente proie-prédateur pour les
animaux et pour les plantes l’amélioration de la reproduction et de
la lutte contre les herbivores.
Mais tout cela s’est
fait au hasard. Sans la catastrophe qui a frappé la planète, il y a
soixante-cinq millions d’années, les dinosaures qui dominaient la
planète depuis cent cinquante millions d’années avec une
intelligence comparable à celle des crocodiles actuels, seraient
toujours là et les mammifères ne dépasseraient toujours pas la
taille d’un renard de manière à pouvoir échapper à leurs crocs
dans des terriers de taille raisonnable.
Bien entendu dans
ces conditions, l’homme ne serait pas apparu.
L’Évolution n’a pas
de plan, ne pense pas. Il en va tout autrement pour des chercheurs
qui multiplieraient les expériences sur des cellules en laboratoire.
La vitesse de « sélection » par rapport aux phénomènes
naturels y serait des milliards de fois plus grande.
À partir de là,
les recherches avec cet outil formidable qu’est CRISP, pourront être
orientées comme avec n’importe quel outil, pour le bien commun ou a
contrario pour le profit des quelques uns au détriment de tous les
autres et de la Nature.