S’implanter (je préfère ce mot plutôt que coloniser, à moins en effet qu’il y ait déjà des populations sur place) sur d’autres planètes éloignées de notre système solaire, je n’y crois pas trop, et ce même si cela devient possible un jour techniquement parlant.
Admettons que la Terre soit devenue inhabitable, ou tellement appauvrie en ressources que l’humanité dépérit et est promise à sa perte.
Soit l’idée est de sauver l’humanité en tant que forme de vie, parce qu’on sait qu’elle est irrémédiablement condamnée sur Terre. On décide alors de prendre un échantillon de personnes pour les envoyer se reproduire ailleurs (ou dans l’espace même, vue la durée du voyage). Dans ce cas, se pose le problème de savoir qui seront les heureux élus choisis pour faire le voyage, sachant qu’ils seront assurés de leur survie et celle de leur descendance, et pas les autres. Au nom de quoi déciderait-on que tel ou tel humain a plus de valeur qu’un autre, et mérite donc de faire partie du groupe dont la vie sera sauvée ? Quels critères va-t-on mettre en place pour procéder à cette sélection ? Les heureux élus pourront-ils, froidement, faire leurs adieux à l’humanité dont ils savent qu’elle est condamnée ?
Soit l’idée est de sauver les gens, sauver leur vie, et non sauver le concept « humanité », et donc d’envoyer le plus de monde possible ailleurs, afin de réduire le nombre d’habitants sur Terre et permettre, sur le long terme, à la Terre de se régénérer, pour que ceux qui sont restés puissent y vivre dans de bonnes conditions.
On enverra donc une énorme partie de la population terrienne bâtir un nouveau monde, tandis que l’autre partie, restée sur Terre, sera chargée de remettre notre berceau en bon état.
Et quelle proportion d’humains doit-on transférer pour permettre à la Terre de se regénérer rapidement ? La moitié ? Le tiers ?
On est déjà 7 milliards, on estime la population à 12 milliards dans quelques années le nombre d’humains (et je ne parle pas des animaux) sur notre planète. S’il faut évacuer même un dixième de l’humanité seulement, je ne sais vraiment pas comment on va pouvoir construire des vaisseaux spatiaux assez grands pour contenir tout ce monde.