@pemile
@pemile
"Vous avez donc quelques carences en
épigénétique."
Ça n’a rien à voir. Vous n’avez pas compris. Je
vais essayer avec une sorte de métaphore, sous forme de scénario.
Un savant a inventé une machine à remonter le
temps, et il peut envoyer n’importe qui à la période de son choix.
Un client se présente qui demande à être transplanté en
1880, en Autriche, pour tuer Aloïs Hitler avant qu’il n’engrosse la mère de l’(ex-)futur
Führer, croit-il. Il va multiplier les tentatives d’assassinats, de plus
en plus sophistiquées, complexes, mûries, tordues, vicieuses, ne laissant
aucune chance d’en réchapper au douanier Aloïs Hitler.
Et pourtant, à chaque fois, il en réchappera
puisque Adolf Hitler doit naître le 20 avril 1889 au N° 15 de
la Salzburger Vorstadt. Mais son père ne le verra pas, parce que six mois plus
tôt, il a été tué par l ‘explosion d’une machine infernale, à laquelle il avait
échappé six autres mois plus tôt. Et là,
le type comprend l’inanité qu’il y a à vouloir changer le destin.
Voilà, c’est comme cela que les choses
fonctionnent, selon moi, et si l’épigénétique a pu changer quelque chose, c’est
ce changement lui-même qui ne pouvait pas ne pas être. Quand je dis que ce qui
est devait être, c’est en tant que résultat final, qu’aboutissement.
"Vous pensez que les millions de milliards
de connexions qui vont se faire dans la dizaine d’années après la naissance
entre les 100 milliards de neurones présents après 9 mois de gestation sont
codées dans les gènes ?"
Pour ma part, je pense que ces millions de milliards
de connexions vont toutes le même sens, que Shakespeare est le produit de leur
(inéluctable) convergence et qu’il n’y a pas de hasard dans le fait qu’elles
aillent toutes dans le même sens…