Sur le fascisme, j’entends bien votre propos, et il me fait peur. Non dans ce qu’il dit, mais dans ce qu’il me semble révéler. Irais-je dans le sens de Le421 ? Je ne sais pas, mais c’est son com’ qui m’a évoqué ce point.
Je crains pour ma part... que nous y sommes déjà, dans la société fasciste. Un Etat au dessus de tout ? Mais qu’est-ce donc que cet état de gouvernance mondiale actée par des multinatinonales, dont à présent des Etats traditionnels mandatent des diplomates pour faire valoir leur point de vue ? Qu’est-ce donc qu’une société dans laquelle la presse se pense légitimement autorisée à dire le bon et le mauvais ? Je surligne, parce que cette presse n’est pas « méchante ». Elle ne comprend juste pas pourquoi on ne la croit pas, sans jamais s’intérroger collectivement (je ne parle pas des débats stériles). C’est quoi une société où le comble du chic c’est de dépolitiser la politique (cf. Macron) ?
Et si on y est déjà (ou alors si on tend fortement vers)... alors il est logique que le fascisme ne fasse plus peur, car il devient une évidence culturelle - notre commun conceptuel qu’on n’intérroge jamais puisqu’il est notre terreau intellectuel -, sans que l’on puisse mettre de mots dessus.
Sur la société de service, je ne suis pas d’accord. Nous ne sommes absolument pas une « société de services ». Chaque jour j’achète des produits industriels. La part industrielle de la société a juste été délocalisée, et je ne la vois plus. On peut tout à fait ne pas vouloir, chez nous, des usines aux conditions de travail pourries, mais on a qd meme besoin des produits qu’elles fabriquent. Si on ne pense pas ça, il me semble qu’on se voile la face sur la part salariale d’une production quelconque.
D’ailleurs, les services sont aussi en train d’être pas mal délocalisés.