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Commentaire de Christian Labrune

sur Les sangliers radioactifs de Fukushima


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Christian Labrune Christian Labrune 13 mars 2017 01:17

Quand on lit le bouquin de Jean Delumeau « La peur en Occident », qui étudie une période allant de la grande peste du moyen-âge jusqu’au siècle des lumières, on ne s’étonne pas trop : la pensée scientifique a mis du temps à s’imposer, et que les hommes de ces temps obscurs aient pu succomber à toute sorte de craintes irrationnelles, cela ne nous étonne pas trop.
Mais notre époque a aussi ses peurs et ses paniques, entretenues par les plus arriérés de nos contemporains. Celle du nucléaire n’est pas la moindre, et les historiens, quand on aura maîtrisé, vers la fin de ce siècle, la fusion nucléaire, feront des gorges chaudes de tant de proclamations alarmistes et délirantes que nous avons encore tous les jours sous les yeux.

Sous la monarchie de juillet, le réseau ferroviaire français a commencé à se développer d’une manière extrêmement rapide. Beaucoup de gens, et même des médecins, s’en alarmaient et prophétisaient de sinistres conséquences : aux vitesses vertigineuses dont les trains devenaient capables (près de 40 km/h en descente !), les accidents se multiplieraient : les voyageurs atteints d’affections respiratoires ou cardiaques mourraient subitement, les femmes enceintes avorteraient, etc.
Il y eu beaucoup d’accidents, et même des morts, mais personne apparemment ne regrette aujourd’hui ces avancées techniques.

A l’époque où Clément Ader faisait voler le premier « avion » à vapeur (qu’on voit encore suspendu au plafond du musée des Arts et Métiers) sur des distances qui n’excédaient pas une dizaine de mètres, beaucoup se moquaient et ne croyaient pas qu’on pût jamais faire voler un appareil plus lourd que l’air. Il semble quand même qu’avec l’actuel Airbus A380, ont ait résolu quelques difficultés et réalisé quelques petits progrès.
La seule manière élégante de produire de l’énergie, ce sera la fusion nucléaire, mais il est très clair que si on n’investit pas dans les recherches sur l’amélioration des réacteurs actuels, lesquels deviendront alors obsolètes, on n’y arrivera jamais.
Tchernobyl et Fukushima, c’est horrible, mais pas plus que ce qui se sera passé ces dernières années en Syrie et en Irak ou que ce qui va arriver prochainement avec la Turquie et l’Iran nucléaire, dès qu’on en aura fini avec l’Etat coranique.
 


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