@Zolko
La lutte de classes
existe toujours et s’est même tendue, mais la classe sociale
recensée comme « prolétariat » n’existe plus.
En effet le
prolétariat du XIXe siècle était constitué de personnes ayant
tout juste de quoi survivre et de produire des enfants qui
prendraient leur suite.
C’était les
ouvriers des fabriques et les mineurs dans l’esprit des marxistes,
qui « oubliaient », parce qu’elle était sous la tutelle du
notable local et du curé et votait à droite, une catégorie sociale
numériquement plus importante et plus misérable encore, plus
exploitée, celle des ouvriers agricoles.
La pire situation a
été celle des veuves avec enfants d’ouvriers agricoles « disparus »
durant la guerre 14-18 et qui ne recevaient aucun secours car le mari
pouvait être un déserteur.
Aujourd’hui, les
personnes qui sont dans la pire situation économique sont les
chômeurs de longue durée. Mais ils ne constituent pas une classe
car en retrouvant un emploi, ils en sortiraient.
Sont également en
grande souffrance les personnes qui ne sont pas payées au SMIC,
essentiellement des femmes qui travaillent à temps partiel imposé
par l’employeur. L’exemple classique est constitué des caissières
des supermarchés. Mais là non plus on ne peut parler de classe,
plutôt d’une catégorie sociale.
S’il n’y a plus de
prolétariat comme classe dont on ne pouvait pas sortir
statistiquement parlant, la ligne rouge entre exploiteurs et
exploités subsiste toujours. Simplement elle s’est déplacée vers
le ahut de la pyramide des revenus. Bien sûr, on peut considérer
qu’un petit patron est toujours un exploiteur de ses employés car il
prélève sur la valeur produite par l’entreprise un revenu supérieur
à ce qu’il a produit. Mais il est lui-même exploité par les
banques qui sont au service de l’oligarchie, ces 1% d’ultra-riches
qui possèdent une part toujours grandissante de la valeur produite
par l’économie réelle (je ne compte pas la « richesse »
virtuelle de l’économie spculative qui peut imploser d’un jour à
l’autre).