@JC_Lavau
Il a fallu très très longtemps pour qu’il passe, cet article.
Et il a obtenu
à peine la moyenne. Qu’est-ce que cela montre ? Que la grande
majorité des votants sont des urbains qui ont une vision
sentimentale de la « Nature », oubliant en allant à la
boucherie ou la poissonnerie, qu’ils sont les plus grands prédateurs
de cette nature de par le nombre d’humains peuplant la planète.
Jamais une espèce
n’a autant proliféré et n’aurait jamais pu atteindre ce nombre sans
supprimer la majeure partie de la vie naturelle pour la remplacer par
l’agriculture et l’élevage.
Les humains des pays
développés sont devenus excessivement carnivores et consomment
beaucoup plus de viande qu’au paléolithique, contrairement à ce
qu’on a cru longtemps. Ils en mangent même trop pour les besoins de
leur corps et développent des cancers et des maladies
cardio-vasculaires liés à ces excès.
Ce qu’ils ne
comprennent pas, les adorateurs du loup mythifié de leur enfance,
c’est que la « nature naturelle », donc en l’absence de
l’homme dans nos montagnes, ce serait un équilibre entre le nombre
de loups et le nombre de chamois et bouquetins.
Et que chamois et
bouquetins échapperaient deux fois sur trois en moyenne aux attaques
des loups, ce qui n’est plus capable de faire le mouton domestique
qui vit en troupeau dense qui plus est. Les loups ne sont pas
habitués à une telle abondance de nourriture facile. Leur instinct
les pousse à constituer des « stocks » en massacrant plus
d’animaux que nécessaire à calmer leur faim.
Dans la nature sans
homme, les louves connaîtraient une faim endémique qui limiterait
le nombre de louveteaux qu’elles pourraient mettre bas. Et la survie
de ceux-ci serait précaire, à la merci d’un hiver très neigeux ou
d’un mâle qui les tuerait par eugénisme instinctif.
En bref, il y
aurait moins de loups qu’aujourd’hui dans la nature sauvage.
Pour nourrir tous
les humains, nous avons aboli cette nature sauvage. Il faut en
tirer les conséquences : nous devons éliminer les prédateurs
naturels, nos concurrents directs dans les montagnes comme nous
l’avons fait dans les forêts de plaines.