En premier lieu, ravi de vous retrouver, je me permets d’apporter mon éclairage à votre contribution.
Asselineau est le
candidat qui articule toute sa campagne sur un Frexit franc et, on le
suppose, sincère.
Il veut mettre fin brutalement à un demi-siècle
de formatage des esprits et de conditionnement des comportements pour
le meilleur parfois et souvent pour le pire.
Le Brexit n’ayant
pas amené en Grande Bretagne toutes les calamités annoncées par
les experts dont la plus savante expertise est d’ailleurs de se
tromper avec une constance qui friserait l’indécence dans des pays
où les citoyens seraient encore habitués à réfléchir, il peut
arguer du caractère indolore du retrait.
Avec cette restriction que seule
l’expérimentation serait à même de conforter ses partisans dans
leur opinion.
Mélenchon espère
en premier lieu que le poids de la France, s’il est agité avec
suffisamment de conviction, devrait contribuer à harmoniser les
règles sociales et fiscales non sur le niveau le plus bas comme
c’est actuellement en marche mais sur les standards des pays les
plus développés. Comme il n’exclut pas l’échec de sa stratégie - ce que lui annoncent d’ailleurs tous les oiseaux de mauvaise
augure qui, n’ayant jamais eu le cran ou le goût de peser
réellement sur les décisions, ne peuvent imaginer qu’il pourrait en être autrement -
il ouvre la porte au Frexit.
Si j’ai bien
compris Nicolas Dupont-Aignan, il est à peu près sur une ligne
identique dans ce domaine : d’abord obtenir une modification fondamentale des
rapports de force et sinon s’en aller.
Marine Le Pen ne
pèse en réalité pas dans ce débat, la cohérence électorale de sa formation
se faisant essentiellement sur les relents xénophobes qui
pourrissent la société française.