Ne confondons pas CAUSE et
CONSEQUENCE :
En effet, il est bon d’être précis et de se rappeler que
la politique d’intervention non-conventionnelle de la BCE sur les
marchés, débutée le 09 mars 2015 et qui concerne entre autres
l’achat de dettes souveraines nationales (les obligations d’état ou
PSPP en language BCE) s’articule et s’appuie sur le système SEBC
(dans lequel BCE et BCN sont tout à la fois parties et constituants)
et sont réparties dans les bilans des BCN (les banques centrales
nationales). Il n’est donc pas anormal que ces dernières détiennent
dans leur bilan une part significative de dettes de leur propre pays,
chaque BCN étant appelée à intervenir « principalement sur
son marché national »
(https://www.banque-france.fr/politique-monetaire/cadre-operationnel-de-la-politique-monetaire/les-mesures-non-conventionnelles/les-programmes-dachats-dactifs)
dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme.
Par contre cette politique
« non-conventionnelle » a été actée par la BCE dans le
but de prévenir les risques forts de déflation qui se faisaient
jour dans l’économie européenne
(https://www.ecb.europa.eu/explainers/tell-me-more/html/asset-purchase.fr)
et (de manière inavouée) d’intervenir (les manipuler donc) sur les
prix de marché de la dette souveraine des pays de la zone euro car
les taux auquels les différents pays pouvaient se financer commençaient à faire le grand écart entre eux ! Or si les taux
de financement des pays de la zone euro ne sont pas identiques c’est
bien parce que les marchés considèrent qu’il existe un euro
allemand différent d’un euro portugais ou italien, non ? Ce qui
d’ailleurs apparaît comme une évidence puisque chacun de ces pays
ayant une économie différente.
Bien sûr la BCE est toujours là à ce
jour, mais ce qui fait l’objet de cet article (le financement au
moins partiel des dettes souveraines par la BCE et les BCN ne
constitue donc pas la cause de la mort de l’Euro, mais bien l’une des
conséquences, en tant que monnaie unique, de son inadaptation au
fonctionnement économique d’une Europe non intégrée politiquement.
Et c’est bien ce point-là qui va causer la mort de l’Euro,à
laquelle il ne manque maintenant plus que la date...
Certains annoncent ça depuis des
années, voir à ce sujet par exemple :
http://institutdeslibertes.org/reports/
Par contre vous devriez citer cet
article d’un ancien cadre français de la BCE, Vincent Brousseau,
dans votre blog, car il en connaît tous les mécanismes et a
parfaitement envisagé et décrit les risques, pour la France, d’une
implosion de l’Euro :
https://www.upr.fr/actualite/laveu-de-mario-draghi-montre-lurgence-de-sortir-de-leuro-vincent-brousseau