@Alain Renaud
Merci.
En l’espèce, la Révolution, c’est tabula rasa, le guillotinage du Roi en étant le symbole ultime. Par essence, la République est indifférente à la dimension ethnique et c’est bien pour cela qu’on parle d’universalisme ; la terre de France n’est en fait que le berceau d’un monde nouveau, là où l’idéal dit français (celui de l’individu souverain) a pris germe et est né. S’il y a donc une continuité physique avec le passé, elle est liée à la question seule de l’endroit tandis que la rupture spirituelle et politique est totale et radicale*. Un élément illustre à merveille cela, c’est l’émancipation des Juifs et leur accession à l’égalité et à la citoyenneté**.
On n’est jamais parvenu à définir ce qu’est une culture mais de fait, mondialistes et autoproclamés nationalistes aiment en colporter des visions simplistes et chimériques.
*l’autre lien avec le passé, c’est que de fait la République est un antiabsolutisme, elle est construite contre, et que l’absolutisme est un implicite qui court dans toute la République.
**"Je crois que la liberté de culte ne permet
aucune distinction dans les droits politiques des citoyens en raison de
leur croyance. La question de l’existence politique [des Juifs] a été
ajournée. Cependant, les Turcs, les Musulmans, les hommes de toutes les
sectes, sont admis à jouir en France des droits politiques. Je demande
que l’ajournement soit révoqué et qu’en conséquence il soit décrété que
les Juifs jouiront en France des droits de citoyen actif." [député A.Duport, à l’Assemblée]. Quelques semaines plus tard, une loi déclare les Juifs citoyens français.
(nb:notons qu’en 1791 l’islam est déjà intégré à la République ; c’est à cette époque, je crois, que naît le wahhabisme.)