Pour des économistes dont des prix Nobels,
l’euro est la cause de la crise sociale et économique en Europe. Donc sortir de
l’euro serait une des solutions pour que le France se relance économiquement.
Tout d’abord si la France sort de l’euro
ça ne veut pas dire que l’euro va disparaître, car il existe des pays comme l’Allemagne,
l’Autriche, la Pologne, l’Irlande, le Luxembourg, La Belgique, les Pays bas et
j’en oublie qui restent attachés à leur monnaie. Donc si la France quitte l’euro,
ce sera pour le franc français et ses pays frontaliers conserveront l’euro. C’est
peut être un détail pour certain, mais ça veut simplement dire que la parité du
franc devra se faire avec l’euro. Et comme Sapir se plait à dire que « dans
le budget d’un ménage, la part des produits importés est inférieure à 40% (ça
reste à prouver) » comment avec une parité euro dollar de 1.08 pour l’euro
et qui va forcément passer à 0.95 si la France
quitte l’euro, les prix des produits fabriqués en Allemagne augmenteraient de +20%
à +30% et les produits issus de la Zone Dollar augmenteraient que de+3% à +5%.
Et comment les produits importés d’Italie, d’Espagne, du Portugal ou de Grèce
baisseraient, alors qu’il n’est pas prouvé que ces derniers quittent la zone
euro ?
Maintenant parlons un peu d’industrie
et de produits manufacturés. Car en économie capitaliste, ce n’est pas la
monnaie qui fait la richesse d’un pays, mais uniquement sa capacité à produire
de la richesse en les fabriquant (industrie) ou en les produisant (agriculture,
matière première).
Sapir parle du pétrole qui est « acheté en dollars, puis raffiné en France ».
Ce qui est faux, car 20% du pétrole est raffiné en France et le reste nous
arrive des zones d’exploitation déjà raffiné, par oléoduc. Si les taxes sont
autour de 68% pour le gazole et si on prend un litre vendu 1.19 euro, ça nous
fait 0.81 euro de taxe et 0.38 euro de diesel. Si on augmente ce dernier de 25%
(parité) cela nous fait 0.48 euro et le diesel à 1.29 sans avoir bougé les
taxes, ce qui est utopique puisque le dépréciation du franc nous obligera à une
augmentation d’impôts donc un diesel au minium à 1.5 euro ou l’équivalent franc.
Parlons industrie. Il ne vous a pas
échappé qu’en France on fabrique de moins en moins de produit et on importe
beaucoup. Comme le dit Sapir, la richesse française provient des services
(assurances, banques, téléphones etc.) et que d’après lui les produits manufacturés
(importé) ne représentent que 40% de nos achats. Avec une augmentation de 20 à
30% il représenteront au minimum 60% de nos dépenses sans même en avoir acheté
plus. C’est autant de moins pour les services (car le portemonnaie du français
n’est jamais extensible) et donc c’est autant de moins pour la richesse
française etc. Certains vont me dire : « oui mais on achètera
français moins cher et ça ferra des emplois » (surcroît d’activité qui
se ferait sentir pendant au moins 3 ans, et qui entraînerait un retour à
l’emploi de 1,5 millions à 2,5 millions de personnes, selon Sapir). Et comme on
vie dans le pays des bisounours, ce retour à l’emploi permettrait de régler les
déficits des comptes sociaux et de baisser les cotisations sociales, rendant du
pouvoir d’achat aux salariés, toujours d’après Sapir. Il ne faut surtout pas
oublier que notre tissu industriel très mal en point depuis des décennies a
perdu 2 millions d’emplois directs depuis 15 ans, n’a plus de machines suffisamment
modernes pour être compétitif et que pour le mettre au même niveau qu’il été à
l’an 2000, il lui faut 15 ans et un investissement de 1 milliards d’euro par an
pour acheter (en euro) des machines allemandes à +30%, car en France nous ne fabriquons
plus de machines-outils depuis les années 90.
Un politique peut dire que si la France
va mal c’est la faute à l’euro. Après tout il est assez con pour le dire. Mais
qu’un électeur puisse maquer de jugement croire qu’en changeant de monnaie on
va se porter mieux, me laisse sans voix.
Entre 2007 et 2017 (10 ans) on s’est
endetté de 1000 milliards d’euro (96% du PIB). On peut donc dire que l’endettement
de la France est chronique et ne va pas s’arrêter en 2018 J’aimerai bien connaître
la position de Sapir sur le taux d’endettement de la France après la sortie de
l’euro ou tout simplement si la France sera encore en capacité de contracter de
l’emprunt pour ne serait-ce que payer les retraites.
N’hésitez surtout pas à me moinser puisque je n’ai pas dit « Hare Krishna Sapir ! »