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Commentaire de Jean Pierre

sur Euro : l'œuvre de salut public de Jacques Sapir


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Jean Pierre 2 avril 2017 21:39

@Yaurrick

La fraude fiscale représente 60 à 80 milliards d’ € par an en France. C’est sensiblement le montant du déficit public annuel. Plus de fraude, plus de dette !

Pour un néolibéral dans votre genre, l’avantage de la dette c’est qu’elle justifie tout et n’importe quoi : la fin des services publics, la fin de la protection sociale, etc.
On comprend donc très bien pourquoi la finance organise à la fois la fraude et la dette. D’une part, cela permet immédiatement d’augmenter les profits (les banques et les entreprises s’organisent pour que leurs bénéfices soit délocalisés dans les paradis fiscaux). D’autre part, à plus long terme, ceux la même qui créent la dette par la fraude en récupèrent les innombrables bénéfices : la dette est un placement financier (obligations d’Etat), elle justifie le démantèlement des services publics, et comme vous le dites vous même elle prétend justifier la fin de la protection sociale. Tout bénéf pour le capital au détriment du travail. 

Pressé de questions sur son choix de confier la création monétaire aux banques privées (ce qui était précédemment une fonction régalienne) Giscard a lâché le fond de l’affaire : « le but est de créer un vaste marché des obligations ». Dès le départ Giscard savait que cette décision avait pour but de créer de la dette d’Etat.

Dutreil qui fut ministre de Chirac a aussi résumé tout cela dans une conférence qui n’’aurait pas du fuiter : « le problème que nous avons en France, c’est que les gens sont contents des services publics. L’hôpital fonctionne bien, l’école fonctionne bien, la police fonctionne bien. Alors il faut tenir un discours, expliquer que nous sommes à deux doigts d’une crise majeure  ». 



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