De toute manière,
qu’elle ait été ou pas membre d’un collectif plus ou
moins proche de Fillon importe peu, son ton et son agressivité laissait
bien entendre qu’elle n’était pas en grande empathie avec Emmanuel
Macron.
Ce qui en soi est conforme à la loi du genre et ne poserait pas de problème si cela avait contribué à élever le
débat.
Malheureusement on aura certes compris que pour cette dame priver un
peuple de sa dignité, de ses terres et réprimer dans le sang ses
velléités de révolte ne sont que des péripéties et que Macron a
de ces événements une lecture un peu plus humaniste ou tout
simplement humaine : ils ne pouvaient se rencontrer.
Pinailler sur le
sens des mots et nier la complexité du colonialisme avec ce qu’il en reste de positif mais aussi de négatif avec les aspects
abjects de la domination coloniale, évoquer les crimes du FLN tout à fait hors de propos
d’ailleurs mais bien parce qu’elle saisissait l’occasion de son passage à l’antenne pour bien faire passer le message habituel des
nostalgiques de la schlague qui renvoient dos à dos l’opprimé
et l’oppresseur.
On n’en attendait au fond non plus pas moins d’une des auteures, si j’ai bien compris, des « territoires perdus de la république » opuscule qui, sous couvert de restaurer
l’ordre républicain, entretenait en fait une campagne de
dénigrement systématique de tous ceux qui avaient la faiblesse ou
l’audace d’apporter une autre histoire, la leur, au sein de
l’école. L’anecdote bien crade devenait la généralité, l’exception devenait la norme. Ce qui se voulait un constat sociologique –
au demeurant peu prisé par les professionnels à l’époque- était
en fait une charge idéologique menée comme la religion intruse et
ce fut ainsi fort bien compris par deux groupuscules opposés « riposte laïque » et les " fantasques indigènes
de la république ".