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Commentaire de microf

sur Le sens de la mort, et son apport pour l'homme. Un élément nécessaire et constitutif pour la vie


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microf 10 avril 2017 14:30

Formidable article surtout en ce moment de Carême, en ce moment oú nous entrons dans la Semaine Sainte, bravo á l´auteur, et c´est dommage que face á un sujet si important, il n´y ait que quelques commentaires, saurait éte sur la banlieu qui brûle, il y aurait déja des centaines.

En France pays de la fille ainée de l´Église Catholique, je pense qu´il n´y a pas que des Athées, qu´il doit avoir encore des chrétiens et en tant que chrétien, j´apporte ma contribution á cet article par cette reflexion donc l´auteur est le Père André Lecoq, que je souhaite partager avec l´auteur et avec tous ceux qui croient, pour ceux qui ne croient pas, soit l´ignorer , soit la lire et éviter les insultes et autres reflexions indécentes qui n´ont pas de place ici face un sujet si important en cette Semaine Sainte.

Seule la Foi est en mesure de répondre á l´interrogation angoissée de l´homme sur son propre avenir déclare le Vatican II ( Gaudium et Spes.No. 18 ).

Les hommes aujourd´hui savent aller sur la lune, ont bouleversés le visage de la terre, ont réalisé des prouesses scientifiques dans tous les domaines y compris sur l´être humain, mais ils ne savent pas comment faire pour ne pas mourir.
Alors, ils se lancent dans la consommation éffrénée ou dans tous les divertissements possibles pour s´apercevoir que c´est encore une manière d´avouer leur hantise de la mort.
On a beau essayer de l´oublier, de la camoufler, de la banaliser, elle rôde, elle nous atteint dans nos proches, tous les jours elle fait son oeuvre jusque dans nos membres.
N´est ce pas pourtant le propre de l´homme que de ce savoir mortel ?. Toute société qui s´évertue á cacher la mort se déshumanise et perd un peu son âme( n´en sommes nous pas lá aujourd´hui dans le monde) .
Le dicton populaire repète volontiers que « nul n´en est revenu » est une reflexion paienne.
Pour les chrétiens, quelqu´un en est revenu, quelqu´un a vraiment quelque chose á dire.
C´est celui qui a roulé la pierre de son tombeau, secoué les bandelettes qui le retenaient ; c´est de lui que l´Église tient la réponse á l´interrogation humaine, depuis qu´un certain matin de Pâques, Il est réapparu vivante á ses disciples.
En terme vigoureux, Il avait maintes fois affirmé son pouvoir sur la mort : Je suis la Résurrection et la Vie ( Jn 11, 25 ), mais la Résurrection apportait une signature indispensable á son discours:oui Dieu était avec lui.
Le christianisme n´est pas la religion de la mort : si la mort y parait au premier plan ( á travers la Croix ) c´est justement parcequ´elle n´est ni le fond, ni la fin des choses.
Pour le monde, elle apparait comme l´obstacle absolu. Dans la Foi, le croyant vit un cheminement qui passe par la la mort mais qui ne s´arrête pas lá ; il sait qu´il porte en lui les gages d´une vie qui ne s´éteint pas ; d´une vie, récue au baptême, capable de lui faire traverser la mort comme le passage obligé vers une transformation définitive.
L´Espérance de cette autre vie, fondée sur ce qui est arrivé á Jésus, transfigure sa propre vie et sa mort.
La grande lecon de la mort du Christ, c´est que toute vie retourne vers sa source, mieux encore vers un visage auquel Il a donné le nom de Père : « mon Père et votre Père » ( Jn. 20,17 ).
La mort du Christ dans le droit fil de toute sa vie, a été par dessus tout un acte d´amour et d´offrande. Loin d´être le glissement vers une fatalité aveugle, elle a été le retour á la maison du Père.
Nulle part Jésus n´est aussi libre et aussi maître de lui que dans sa Passion. Il donne sa vie de lui même, dans une totale confiance ( Jn. 10,18). Pourtant rien ne lui est épargné. Il connait le trouble, le tremblement, la solitude. Son épreuve est bien la nôtre. Le ciel n´ est pas intervenu pour lui éviter cette fin ignomineuse. Il subit la haine, le dehaînement des passions, les violences injustes, La logique de l´Incarnation, c´est d´aller jusqu´au bout de la condition humaine.
A cette heure, ce qui compte, ce n´est pas d´expliquer le pourquoi de la souffrance, c´est d´ouvrir les bras et de les étendre sur la Croix. Le Christ est affronté á sa mort comme tout homme est affronté á la sienne.
Mais jamais homme n´a souffert comme cet homme, jamais homme n´atteint ce sommet d´acceptation, jamais homme n´a fait de sa mort un acte aussi sublime de consentement. Ainsi, avec Jésus, la mort a pris un nouveau visage. Si elle n´a rien perdue de son aspect tragique au plan huimain, elle a cessé d´être une impasse ou l´échec radical. Cette mort a été surtout une marche lucide au devant de la Resurrection ( Lc 9,22). Des légions de Martyrs y trouveront leur propre inspiration.
Dans l´Église primitive, il est clair que la mort avait, pour une part, cessée de faire peur. Les premiers chrétiens sont restés sous le coup de l´évènement de Pâques et de l´expérience bouleversante de leur rencontre avec le Ressuscité. Une sorte de déflagration sans précédent les a touchés : « Il est arrivé quelqu chose á la mort elle même » ; si l´effet ne fut pas instantané, il fut très profond et de longue durée. Dès lors, on voit alors des chrétiens qui vont á la mort, comme Jésus, sans révolte et dans la paix comme á une rencontre : Étienne et Jacques á Jérusalem, Paul et Pierre á Rome ; puis tous les autres Apôtres. Bientôt ce sera le tour des Martyrs de tous âges et de toute condition. La mort a cessé de faire peur ; certains y vont mêmes en chantant.

Il y aura une suite.


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