• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Christian Labrune

sur Le sens de la mort, et son apport pour l'homme. Un élément nécessaire et constitutif pour la vie


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Christian Labrune Christian Labrune 10 avril 2017 18:38

@Hamed
Vous délirez complètement ! Je me promène au Père-Lachaise parce que c’est à un à quart d’heure de chez moi, que c’est le plus grand jardin de Paris, qu’on y trouve des sculptures intéressantes, des arbres magnifiques et des monuments particulièrement extravagants. Je dois disposer, à l’heure qu’il est, de près d’une centaine de milliers de photographies que j’ai faites de cet endroit magnifique. Certes, j’ai toujours pensé à la question de la mort, laquelle est un vrai scandale que je ne suis pas près de digérer, mais j’y pense plutôt moins au Père-Lachaise où aucun de mes proches ne se trouve enterré, que devant ma table de travail.

Vous tirez « de votre esprit » la certitude que la vie est éternelle, mais dès lors qu’on a abdiqué toute rigueur, on peut en tirer n’importe quoi, de son esprit, et même qu’il y a des éléphants qui se baladent entre les cratères de la lune et une multitude de théières en orbite autour de Saturne. Allez faire un tour parmi les pensionnaires de l’Hôpital Sainte-Anne, vous vous rendrez compte rapidement qu’ils ne manquent pas d’imagination.

Tout ce qu’on peut dire, en métaphysique, c’est qu’il y a quelque chose : il semble qu’on existe et qu’il y ait un monde. Spinoza appelle Dieu l’ensemble de ce qui existe (« Deus, sive natura »), mais n’importe quel autre mot technique emprunté à la théorie mathématique des ensembles ferait aussi bien l’affaire, et c’est ce qui fait qu’on regarde ce philosophe - qui démontre en deux pages l’existence de ce dieu-là - comme le grand penseur de l’athéisme à l’époque classique.

Le Dieu des religions révélées n’existe pas ; s’il existait, il suffirait de lire la Bible ou le Coran pour se rendre compte qu’il est bien le pire des connards et qu’il n’arrivet pas à la cheville de ce que les spécialistes de l’éthique, d’Aristote à Kant en passant par Spinoza, ont pu produire. Ces trois-là n’étaient certes pas des dieux, seulement des hommes, mais ce qu’ils ont écrit ridiculise à tout jamais la niaiserie des croyances et des superstitions où la moitié de l’humanité patauge encore.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès