« Marre de cette politique spectacle qui nous horripile, marre de ces candidats défendant la conservation du système .. »
Alors que Mélechon est l’archétype du politicien acteur, dans le droit fil de Marchais, en plus sophistiqué il est vrai, et qu’il n’y a pas plus conservateur que lui, qui nous ramène cinquante en arrière, à un marxisme flamboyant faisant la courte-échelle au troskysme, en dépit de l’écran de fumée de sa révision constitutionnelle.
Mélenchon
se trompe, comme la plupart de ceux qu’inspire une compassion dévoyée
à l’égard des pauvres (et
de moins pauvres),
lesquels sont le terreau d’utopies sur lesquels ils prospèrent ; et
il trompe ceux
qui l’écoutent.
Comment
peut-il ignorer, ou négliger (bien qu’il ne soit pas le seul), que
richesse et pauvreté existent fatalement l’une par l’autre et que de
manière tout aussi incontournable, chacun d’entre nous est le riche
ou le pauvre de plus riche ou de plus pauvre que soi ?
La
démesure de certaines fortunes et les écarts de richesse qui en
découlent et ne cessent de croître, résultent
d’un enrichissement collectif qui n’a pas cessé de croître depuis
que l’homme existe,
alimenté
par l’industrie d’une population elle-même proliférante.
Dans le même temps, la pauvreté, qui
représente structurellement
70 % de cette population,
a continué d’occuper les
niveaux
les
plus bas
de la pyramide sociale, que l’homme habite
depuis
son sommet jusqu’à
sa base, sans en laisser le moindre espace vacant. C’est là qu’est
le fond du
problème. Et
c’est l’esquiver que de prêcher la révolution, qui n’est
qu’une redistribution des
positions des uns et des autres à l’intérieur de la pyramide
sociale. Raisonner
comme le fait Mélenchon
et ses semblables,
c’est en
effet négliger
qu’une révolution chasse l’autre et que
toujours
la pyramide sociale se reconstitue,
avec son sommet et sa base, où vont loger les riches et les pauvres
à
leur naissance,
même
si la condition de quelques-uns
peut changer ensuite.