@Massada
On peut toujours compter sur la « gauche » française pour pratiquer en pareille circonstance la politique de l’étouffoir. Je ne mettrai cependant pas au crédit de la Walkyrie du FN la déclaration que vous reproduisez : il faut bien qu’elle tâche de se refaire une virginité après la longue suite des déclaration du père qui ne laissaient aucune illusion sur ce que peut être l’idéologie d’un parti qui essaie aujourd’hui d’arranger autrement sa vitrine mais continue de cultiver les mêmes passions tristes dans l’arrière-boutique.
Je me souviens avec horreur de l’époque où Jospin était au gouvernement et où on faisait tout pour ne pas « jeter de l’huile sur le feu ». Je n’avais pas lu le bouquin sur les « territoires perdus de la République » parce qu’enseignant alors dans un lycée de la banlieue, je pensais n’avoir pas grand chose à apprendre. Ce que cette suite de témoignages décrit est tout à fait horrible, mais sans commune mesure avec ce dont j’avais pu être témoin : tel collègue juif arrivant titubant dans la salle des profs où je corrigeais des copies, et les yeux lui sortant de la tête. Trois voyous étaient entrés dans la salle pendant qu’il faisaient son cours, l’avaient aspergé de gaz lacrymogène, jeté à terre et tabassé (fracture du bras et de la clavicule). Le Rectorat se sera contenté de le déplacer vers un meilleur établissement. Les media n’en auront ont jamais rien dit. Et je ne parle pas des portes qui s’ouvraient assez régulièrement et violemment, laissant voir deux ou trois individus masqués couverts du kefieh palestinien, à la recherche de tel prof de philo, juif lui aussi, pour le menacer de mort.
Le couple qui avait été sauvagement agressé à Créteil, dont le film d’Yvan Attal paraît se souvenir, avait été victime de l’antisémitisme des banlieues, mais le magistrat chargé de l’instruction vient récemment de déclassifier l’accusation : il n’est plus question d’antisémitisme. Cela scandalise quand même beaucoup de monde.
La France est un pays islamophobe au sens exact du terme : les politiques, et au premier chef des gens comme l’homme de « La france soumise » craignent une nouvelle explosion dans les banlieues, qui serait pire que celle de 2005. On refuse de voir la réalité en face. Les associations sous le contrôle des Frères ou des salafistes ont pignon sur rue. Les micros et les caméras des télévisions pointent complaisamment sur les porte-parole racistes des Indigènes de la République. Le petit voyou dont on a retrouvé récemment les tweets immondes n’a pas trop à s’inquiéter : les idiots utiles de l’islamisme le protègeront. Bref, la France est un pays qui paraît en train de se suicider.