Delphine Deletang a l’intelligence (contrairement à moi) de ne pas répondre, je crois que tout est dit dans son remarquable article et je ne pense pas que d’interminables échanges pourrait la convertir à vos pratiques... euh contestables (si je peux me permettre ce terme osé !) Pour que ce message ne soit pas kické, je concluerai par une prière : celle d’avoir un jour la joie d’avoir aussi des spectacles de corridas dans le nord de la France (et même de l’Europe car c’est injuste il n’y en a qu’en Espagne au Portugal et en France, les Finlandais sont jaloux !) et en région parisienne (l’expérience de l’exposition universelle fut un tel succès !) Petite rétrospective historique...
« laissons Georges Grison raconter (Le Figaro du 5 juillet) : »Grave incident hier aux arènes de la rue de la Fédération. Deux matadors faisaient la première corrida. Le taureau avait déjà plusieurs banderilles sur le dos, quand de nombreux cris : Matado ! Matado ! (tue-le !) se sont fait entendre. Lagartijo s’est présenté devant la tribune du président de la Course et a demandé s’il fallait tuer le taureau. Sur la réponse affirmative, il a commencé la lutte. Au premier coup d’épée, des protestations se sont fait entendre. Le taureau, blessé seulement, s’était lancé hors de l’arène, dans l’allée circulaire qui sépare la piste des spectateurs. Voyant cela, plusieurs femmes sortirent. Un spectateur s’évanouit. On dut le porter dans une pharmacie. Pendant ce temps, le taureau, ramené dans l’arène, recevait deux nouveaux coups d’épée et tombait enfin mort. La « trompette de gloire » a sonné le triomphe du matador. Mais comme les mulets emportaient en le traînant le corps de l’animal, M. Gronfier, commissaire de police, est intervenu un peu tardivement et a interdit la continuation du massacre.« Le taureau s’appelait Renegado, de l’élevage Sabino Flores. C’est le seul taureau qui fut estoqué à Paris depuis la Révolution. L’arène est fermée. »
et voici les propos d’une grande dame à propos d’un autre « spectacle » en 1887 : « C’est un succès considérable, »vu que c’était du fruit défendu et que c’était la première fois qu’on pouvait offrir ce régal aux Parisiens« précisera mademoiselle Marie Huot dans sa conférence du 11 juin 1890, au nom de la Ligue contre la vivisection dont elle est un des membres les plus passionnés, afin de protester contre cette »vivisection publique« qu’est une corrida. Elle terminera sa conférence avec ces mots : »Cette satisfaction [les corridas] leur a été accordée par le cabinet Constans, ici, en plein Paris, aux portes de l’Exposition, devenue la sentine où les sujets d’Isabelle la Catholique et du uhlan Alphonse XII, mort il y a trois ans de pourriture congénitale, ont vomi leurs déjections... Après le lupanar, l’abattoir ; après la danse du ventre au Champ-de-Mars, la danse des tripes au Bois de Boulogne.« La Revue de la Révolution, dans le tome 9 de 1887, fera un commentaire moins passionné : »Où les Espagnols voient une noble arène, nous n’avons jamais pu nous figurer autre chose qu’un vaste charnier..."
Ce ne sont pas mes propos, mais ceux de grands personnages historiques (il y a 120 ans...), j’espère que l’impartiale Agoravox aura l’élégance de les laisser à la connaissance d’éventuels lecteurs...
25/07 22:56 - jako
25/07 19:51 - jako
ce qu’il y a de scandaleux c’est le type de commentaires surtout de la part de gens (...)
25/07 18:31 - jako
c’est vrai que cela relève plus de la psychiatrie que d’autre chose d’ou le (...)
25/07 15:18 - Louise Maddaleno Achard
Il m’est arrivé de rencontrer un aficionado honnête et lucide ; un monsieur qui travaille (...)
24/07 16:37 - jako
magnifique mise au point , quel dommage qu’elle ne paraisse que si tard après le débat. (...)
24/07 16:13 - jako
donc en résumé on interdit cette pratique anormale et barbare et voilà tout est (...)
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