Comme
lors de toute consultation électorale, quatre options s’offrent à
l’électeur en ce 2ᵉ tour des présidentielles : voter pour
l’un des candidats, voter pour l’autre, voter blanc ou
s’abstenir. Si les deux premières se passent de commentaires autre
que ceux pouvant expliquer une préférence pour l’un des
postulants, les 3e et 4e options appellent
d’autres remarques.
Le
vote blanc (ou
nul)
peut être : un votre
de protestation générale
ou de rejet des deux
candidats ; la manifestation d’une indécision ; ou
encore se vouloir un
signe de neutralité. Or la neutralité est une
illusion puisque le
vote blanc produit immanquablement un effet par défaut, privant
d’une voix la
candidature pouvant être objectivement
considérée comme la plus
favorable au bien commun, même
si inversement ce
même vote blanc manque à son adversaire.
Concernant
l’abstention elle est, pour tout citoyen en mesure de voter, la
renonciation à sa souveraineté d’électeur en même temps que
l’abandon de son droit et de la responsabilité qui y est attachée.
En d’autre termes s’abstenir, c’est précisément nier les
premières valeurs républicaines. Nos ancêtres se sont battus et
des hommes meurent encore pour conquérir le droit de vote. Chacun
doit en être d’autant plus conscient que le premier tour de cette
élection a été calamiteux, et quand ses enjeux dépassent si
largement la France, et même la communauté européenne à laquelle
elle appartient.