@ l’auteur
Votre article ne tient pas apparemment compte des dernières
modifications apportées à leur programme par les génies de l’économie de
l’équipe Dupont-LePen…
En effet, on s’acheminerait
dans le futur paradis populaire
vers ce qu’il convient d’appeler une monnaie à deux vitesses :
-L’€uro serait conservé et servirait uniquement aux échanges
internationaux des entreprises.
-Il serait créé une monnaie nationale et souveraine, sous-entendu
dépréciable à souhait…
Les hiérarques du front national, ainsi que la
candidate« sans étiquette », se sont évertués toute la journée d’hier,
à expliquer avec des fortunes diverses que cette situation n’était pas une
première, puisqu’elle était identique à
celle que nous avons connue de 1979 jusqu’à 1999 où l’ECU et le franc
cohabitèrent.
Je n’ai pas la prétention d’être un spécialiste en économie,
c’est pourquoi, je sollicite votre avis, vous qui semblez un peu plus éclairé
que moi…. Mais enfin, il me semble bien que l’ECU n’était en aucun cas une
monnaie fiduciaire et que son utilité était seulement d’appuyer sur les
monnaies fortes les monnaies plus faibles du SME. Par exemple, on pouvait
libeller une créance en ECU, mais elle devait être payée par une monnaie
du panier de monnaie garanties par l’ECU
et alors, que la monnaie utilisée soit par exemple la Lire , alors plutôt
volatile, ou le Mark, déjà plus costaud, la confiance en la créance était
totale, car garantie par l’ensemble ce qui évitait spéculation et dévaluation.
Là, la mesure est totalement différente, puisque l’€uro est
une monnaie fiduciaire. Et quoi qu’ait pu en dire la candidate "sans
étiquette", lors de son passage
dans le journal de Pupu, la situation que nous risquons de connaître en
France si ces cinglés arrivent un jour
au pouvoir, sera bien la même que les cubains connaissent avec deux monnaies (eux étaient contraints de la
subir, mais c’est une autre histoire…). A savoir, qu’en France il y aura deux
catégories de personnes, celles qui seront rémunérées avec des franc dévalués
(tous les salariés ) et ceux qui auront
la possibilité de se procurer des bons gros €uros bien juteux (commerçants
ayant pignon sur rue, industriels, députés européens…)
Il est à noter, de plus, que le maintien de l’€uro comme
monnaie d’échange international des entreprises obérera complétement la déjà
hypothétique possibilité de relance de l’industrie et de baisse du chômage que
le passage total au Franc dévalué proposait… En bref, les ouvriers français
seront payés à coup de lance-pierre avec des francs dévalués et les entreprises
continueront à vendre mal leurs produits en €uros, monnaie forte