Bon article.
Une des fééries qui fait chavirer le rêveur insoumis, c’est l’idée qu’il ne s’agit pas d’un parti, que c’est une sorte de rassemblement spontané, etc. En un mot, la démocratie quasi directe, la vraie et blablabla.
Cependant, quand on se porte sur la genèse et le marketing, on trouve tout autre chose. La part citoyenne et populaire est tout à fait marginale, elle se limite le plus souvent à l’adhésion de solutions clefs en mains (source programme 2012, travaux du PG pour ses assises, idées provenant des somets pour un plan B, etc).
Pour le marketing, Mélenchon a suivi à la lettre les théorisations de Chantal Mouffe ; cette dernière l’a du reste conseillé durant cette campagne.
De plus, Chirikou est partie plusieurs mois aux usa s’immerger dans la campagne de Sanders (au sein du staff) ; les huiles insoumises ont d’ailleurs littéralement photocopié la campagne web de ce dernier, aussi bien sur le plan de la structure que sur le plan du contenu. Un effort a été fait sur la communication (costume de scène de JLm pour faire bobo moderne en lieu et place de petit rond-de cuir de province, émission de Lemarchand et son quinoa) ; y compris sur le plan idéologique comme l’acceptation sans condition de l’économie de marché = non socialiste.
Sur le plan industriel, au niveau ingéniérie sociale, au vu du score et du delirium visible chez les convertis, on peut dire que c’est une réussite.