@francesca2
Il y a sans doute un peu de récupération politique dans cette commémoration. Mais la cause n’est -elle pas dans le manque de fair play et de loyauté de l’adversaire Le Pen ? En effet, les méthodes sont la manipulation des images par le FN (l’arrivée impromptue à Whirlpool, perturbatrice du dialogue social en cours, et les selfies avec des militants et des ouvriers sympathisants, montés en plus pour huer l’autre candidat) mais surtout le mensonge ou ce que l’on nomme de plus en plus les « faits alternatifs ».
On en a eu un exemple ce soir au JT de la 2. J’invite ceux qui ne l’ont pas vu à regarder en replay pour constater par eux-mêmes les duperies manifestes. Face à des mensonges décomplexés affirmés avec aplomb, les journalistes restent cois, comme resterait coi tout interlocuteur. En direct, face à une mauvaise foi non démontrable, on est désarmé. Cette méthode déstabilisante n’est pas du jeu. Il n’existe aucune parade et, par conséquent, le candidat en face doit user de moyens à la limite du hors-jeu à son tour. La tricherie pousse l’autre joueur à flirter avec les limites des règles.
C’est la crainte qui est soulignée par beaucoup de journalistes : que durant le débat, Marine Le Pen utilise une réalité alternative fausse que l’adversaire ne sera pas en mesure de démonter et que, s’il essaie de le faire, il n’aura pas la possibilité de dérouler sa propre stratégie et son programme.