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Commentaire de Marceau

sur Vers l'université : le gouffre


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Marceau 4 mai 2017 11:03

@Olivier, vous n’êtes pas le premier duquel j’entend ce genre de choses. Je vais vous le prouver.


Le cliché de l’amphi : je ne nierais pas que certains sont crasseux. Seulement, le nombre de cours en amphithéâtre a fortement diminué. J’ai eu 3 fois plus de cours dans une petite salle que dans un grand amphi. Aussi, dans la partie TD - travaux dirigés -, soit pour beaucoup de filières, la moitié des cours, il est impossible de faire cours dans un amphi puisque l’implication de l’étudiant est nécessaire. Aussi, les effectifs ne dépassant pas les 35 élèves par classe, comme dans un collège ou un lycée (ce qui est déjà beaucoup à mon goût, pour beaucoup de filières, en particulier dans les universités « de province », l’amphithéâtralisatiophobie s’avère être un fantasme. Si on peut nuancer ce constat au cas par cas, il est faux d’affirmer que l’université c’est des cours en amphi.

Les professeurs : la mode étant à la dénonciation des amalgames, je vous ferais cette réflexion : résumer les professeurs d’université à ceux que vous décrivez comme gourous est mensonge. C’est dans le professorat d’université que j’ai vu pour l’instant les personnes les plus intègres et investies dans la vie publique. Pour beaucoup, ce sont des modèles d’engagement citoyen (par leur métier et dans leur vie privée).

Pédagogiquement parlant, dans le cas où c’est avéré, expliquez-moi ce que vous attendriez de plus d’un enseignant qui se doit de faire cours à deux ou trois centaines d’élèves ! Je pense que vous vous trompez de cible : les enseignants d’université font avec ce qu’on leur donne, ce n’est pas eux qui décident des effectifs auxquels ils devront faire cours, mais des échelons de décision supérieurs.

Quant à la partie « chercheur », je laisserais aux scientifiques le loisir de juger de l’utilité de leur recherches. Je crois que ni vous ni moi ne sommes des maîtres du savoir capables d’en juger, de la même façon que d’affirmer que les universités ne valent rien intellectuellement. Seulement, je me permets de dire que votre « contribution zéro » est un excès, et encore, parce que je ne trouvais pas de mot à la hauteur pour le qualifier.

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