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Commentaire de Pchetchkov

sur Le Pen - Macron : Un indigne débat présidentiel


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Pchetchkov 5 mai 2017 12:53
@Claire29

« ...Pouvait-il en être autrement ?

Pourquoi ce débat devait-il être digne alors que cette élection est une mascarade ? ... »

Vous avez parfaitement raison, et de mon point de vue, vous touchez le fond du problème : cette élection est véritablement une mascarade.

Je n’ai pas grand ’chose à ajouter à l’article, et à vos propres commentaires. Je souhaiterais simplement ajouter ce qui suit.

Au cours des débats ayant précédé le 1er tour, la nécessité d’une moralisation de la vie publique a parfois été évoqué. Il s’agissait en fait d’accabler encore davantage le candidat Fillon, devenu, au terme d’une opération médiatico-judiciaire soigneusement coordonnée, le symbole même de l’immoralité du milieu politique, et livré en tant que tel au lynchage de l’opinion publique.

Mais la moralisation de la vie publique ne saurait concerner uniquement les élus. Elle concerne bien davantage l’appareil judiciaire, noyauté par des fonctionnaires judiciaires - juges ou procureurs - excessivement politisés, partiaux et prêts à toutes les violations de procédure - violation de la présomption d’innocence, violation du secret de l’instruction - . La séparation des pouvoirs, l’indépendance de l’autorité judiciaire sont des illusions.

Quant au 4ème pouvoir, celui de la presse, la moralisation de la vie publique nécessiterait tout autant une réforme des médias qui, sous couvert de liberté de la presse, manquent en fait à toutes les obligations d’objectivité des journalistes, qui n’informent pas et qui sont devenus des outils purs et simples de propagande au service d’un candidat, qui n’est lui-même qu’un pion au service d’intérêts plus puissants.

Le rôle des grands médias, et notamment des chaînes de télévision, reste déterminant dans le choix des électeurs, car la plupart d’entre eux ne lisent pas ou peu, et parfois sont tout simplement incultes. Face au pouvoir des chaînes, il est inutile de s’illusionner sur le contre-pouvoir que constitueraient les réseaux sociaux.

Il est impossible de parler de liberté de la presse, si on renonce au pluralisme de la presse et si l’on permet à un petit groupe d’oligarques de contrôler les principaux médias. Sans liberté de la presse, il ne peut y avoir de démocratie.

Oui, cette élection, du début jusqu’à la fin, aura été une mascarade.




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