@joletaxi
L’euro n’est pas viable sauf à ce que les rares pays membres (l’Allemagne et son glacis), qui de part la compétitivité intrinsèque de leur appareil productif profitent d’une monnaie unique sous-évaluée pour leur économie, qui pour cette raison dégagent des excédents de leur balance commerciale records, mutualisent ces excédents en finançant les pays à plus basse compétitivité et qui emmagasinent eux, structurellement, les déficits (typiquement les pays du sud de l’Europe).
Toute autre interprétation témoignerait d’une incompréhension fondamentale et dramatique de ce que revêt les critères de viabilité d’une zone monétaire optimale.
Or cette mutualisation, les peuples concernés n’en voudront pas, car ce la supposerait des transferts de fond massifs de l’ordre de 10% de leur PIB chaque année.
Et pourquoi ne le veulent-ils pas ? Par ce que cela ne fait pas sens pour eux, par ce qu’il n’y a pas de principe de solidarité et de sentiment d’appartenance tels qu’ils permettent que ces peuples consentent à ces efforts et ces sacrifices.
Parce qu’il n’y a pas UN peuple en Europe, mais DES peuples européens, et que cette différence fait toute la différence et explique en quoi les Etats-Unis d’Europe sont une chimère, une illusion mortelle pour nos économies.
Pour résumer le problème structurel que constitue l’Euro n’est en rien économique : il est politique, civilisationnel, culturel, anthropologique.
Les conditions de viabilité de la zone monétaire n’étant pas réunies, il faut dissoudre d’urgence la zone euro au risque autrement de voir croitre de manière indéfinie et exponentielle les divergences de compétitivité et tout ce qui en découle.