@epicure
La marque du guesdisme, plus un
comportement qu’une idéologie, subsiste encore au sein du PS.
Frondeurs avons-nous dit ? Minoritaires, certes, mais les
guesdistes ne cessent d’appliquer à la politique la lutte de classe
la plus absolue, en divisant la société française en deux grandes
classes ennemies : la bourgeoisie et le prolétariat. Une vision
tout à fait manichéenne, voire vieillotte. Le sectarisme pousse
donc les guesdistes à rester méfiants à l’égard de divers
mouvements et partis de gauche qu’ils considèrent comme bourgeois,
même s’ils peuvent occasionnellement être alliés du PS. Sectarisme
dû au soi-disant pureté doctrinale.
En tout cas, ce n’est pas l’attentisme
stérile qui les caractérise qui ressuscitera les batailles
révolutionnaires. Le « grand soir » ne restera qu’un
mythe, et il est difficile de courir après un « mythe
errant »...
D’ailleurs, si Benoît Hamon a été
désigné candidat du PS, c’est parce que la primaire était ouverte.
Les guesdistes seront difficilement majoritaires au sein du PS, mais
ils retarderont sans cesse la modernisation de la « Vieille
Maison ».