Bonjour, Lucien
Il n’y aura
malheureusement pas d’accord des forces
de gauche aux législatives. D’ores et déjà, la rupture est consommée entre
la FI et le PC, et Mélenchon n’entend pas s’allier aux Verts. Pas plus
évidemment qu’avec le PS, même au plan local. Bien au contraire, il va
défier Menucci - qui n’est pas le pire des socialos - dans son fief de
Marseille où le gros score de la FI lors de la présidentielle lui donne un
espoir d’être élu à titre personnel.
Bref, toute cette
tambouille a un goût très amer, et les électeurs s’en rendent compte. Résultat
: la FI fera sans doute de bons scores ici et là au 1er tour dans la foulée du
scrutin présidentiel, mais sera largement battue au 2e tour. A cet égard, dans
mon dernier article (Le
système politique français : absurde et obsolète !), j’ai écrit ceci :
« les Insoumis et les Communistes batailleront
pour faire vivre les idées portées durant l’élection présidentielle. Mais pour
combien de circonscriptions gagnées ? Assurément un nombre indigne du
score de Jean-Luc Mélenchon (19,58 % des suffrages exprimés) et
probablement pas supérieur à celui du Front National. Difficile là aussi de
faire plus inique !
Au total, les élus du FN et ceux de la FI pourraient
totaliser moins d’élus que le PS alors que ce dernier n’a
obtenu que 6,36 %
des voix au 1er tour de l’élection présidentielle contre... 45,58 % pour l’ensemble
des partis qualifiés de « populistes » (FN + FI + DLF). On mesure là
à quel point le système politique français est inéquitable et corrompu par un
véritable déni de démocratie. »
Dans
cet article, j’ai pronostiqué pas plus de 200
députés pour Les républicains – seul parti à même d’éviter un naufrage total –,
et pas moins de 240 élus pour les
macroniens de REM (République En Marche), largement aidés par la déconfiture prévisible
du PS. Qu’obtiendront à côté de cela la FI et le PC ? Hélas ! pas grand-chose.
Dans un commentaire sur le fil de cet article, j’ai pronostiqué de 12 à 25 députés. Une misère en
regard des espoirs nés de la présidentielle. J’espère de tout cœur me tromper.
Mais la logique du système électoral, le poids des manœuvres locales, et la dynamique
pro-Macron née du légitimisme des Français n’incite pas à l’optimisme.
Je
n’en voterai pas moins FI le 11 juin car il est important de que ce parti
réalise le plus gros score possible au plan national afin de donner du poids à la dénonciation du mode de scrutin inique
des législatives.