Bonsoir. Je suis une étudiante et j’apprends le
français. J’aimerai réagir à cet article.
La vie, l’amour, la famille et l’amitié. Il va
de soi que l’amitié est un élément indispensable quand on parle de la vie
humaine. Un(e) ami(e) est un frère ou une sœur du sang différent. Cette
métaphore illustre bien l’importance de l’amitié. En dépit de cette idée si
ancrée dans notre perception, il semble que le changement social –
l’introduction des réseaux sociaux et le capitalisme – a modifié la pratique
d’une bande d’amis. Dans ce contexte, on pourrait se demander pourquoi l’amitié
existe et si avoir une bande d’amis est une vertu. Pour comprendre cette
situation et répondre aux deux problématiques, je parlerai au premier abord des
deux acteurs majeurs de l’amitié – le désir instinctif humain et le capitalisme
– et la nécessité de revenir à soi.
En premier lieu, l’origine de l’amitié réside
dans le désir instinctif de l’humanité. Avant la gloire de la science, l’homme
n’était qu’une existence fragile et insignifiante dans la chaîne alimentaire.
Face à la menace des animaux sauvages et au manque de la nourriture, il fallait
trouver un moyen pour améliorer la possibilité de survie. La condition sine qua
non : la vie en groupe. En outre, comme en fait preuve la hiérarchie de Maslow,
une fois les besoins physiologiques et de sécurité satisfaits, on convoite la
prochaine étape : l’appartenance. Ainsi, pour que l’on puisse satisfaire le
désir instinctif, la direction de l’humanité est dirigée par le grégarisme.
En second lieu, l’amitié est un produit du
capitalisme. Le capitalisme a favorisé une société de la consommation. A ce
jour, la bande d’amis est une marchandise lucrative. La publicité d’un
pique-nique entre amis ou d’un girls night out forge les gens à se réunir et
forcément à consommer. Dans un café, un resto ou un bar, on voit des menus réservés
à plusieurs personnes plutôt qu’à un individu. La fonction de partager avec mes
amis est une stratégie efficace qui promeut le marketing volontaire au sein de
la bande. Passons à présent aux réseaux sociaux. Les réseaux sociaux sont un
venin du serpent. Cette métaphore illustre bien le revers des réseaux sociaux.
Bien que l’usage modéré puisse épanouir une nouvelle amitié dynamique, il apparaît
que l’effet secondaire est plus crucial. Par exemple,
Instagram inonde de hashtags : #f4f(follow for follow) ou #l4l(like for like). Ce sont des formules magiques qui
nous permettent d’avoir des dizaines ou même des centaines d’amis en quelques
heures. Voilà le paradoxe de cette technologie : on fait des amis en une seconde
et on en perd en un seul clic. Malgré qu’il y ait quelques exceptions, le but
de l’amitié virtuelle est pour qu’ils puissent avoir plus de J’aime et vanter le
nombre des amis : les amis remplaçables – donc jetables. Ainsi, les réseaux
sociaux ont amplifié la légèreté de la relation et à fortiori déformé le sens
de l’amitié.
En dernier lieu, on pourrait se demander si avoir
une bande d’amis est une vertu. Pour répondre à cette question, je veux
l’inverser. Est-il mal de n’avoir pas d’amis ? A priori, le commencement de tous
les relations est la relation avec soi-même. En d’autres termes, de sorte que
l’on puisse aimer les autres et être aimé par les autres, il faut d’abord aimer
et avoir un respect pour soi-même. En effet, la relation la plus vraie et
profonde que nous pouvons avoir dans notre vie est celle avec nous-même. Dès
lors, la réflexion sur soi-même serait la condition préalable pour avoir une
saine relation avec autrui, soit amicale soit amoureuse.
Pour conclure, l’existence de l’amitié se
constitue de deux acteurs : le désir instinctif humain et la manipulation du capitalisme
et des médias. Est-elle alors une vertu ? La réponse appartient à chacun. Du
moins, une chose est évidente. Le point de départ de toutes les relations
humaines est la relation avec soi.