Gastaud tire les conclusions qui l’arrangent dans les dires des leaders du FN, qui se sont condamnés à dire tout et son contraire :
– Au FN, on sait qu’une majorité de Français sont opposés à la sortie de l’Euro et de l’UE. Marion et d’autres ont répété qu’il s’agissait de « sujets anxiogènes » qui leur faisaient perdre de l’électorat. MLP à donc choisi la démagogie, c’est-à-dire l’adaptation de ses discours, selon qu’elle s’adresse aux souverainistes ou aux partisans du maintient dans l’UE... C’est le grand écart permanent et le message général en devient extrêmement brouillé, incompréhensible...
– L’idée du FN est de prendre le pouvoir pour provoquer une crise entre la France et l’UE, de manière à convaincre une majorité de Français de l’inéluctabilité du Frexit. Voila ce que déclarait Marion à Moscou le 15 Novembre dernier et qui confirme qu’au FN, on est parfaitement conscient de la nocivité définitive de l’UE :
On voit donc bien, pour le FN, la contradiction entre, d’une part, le constat argumenté de l’impossibilité de réformer les traités européens et d’autre part, la prise en compte du refus (pour l’instant...) d’une majorité de Français de s’en émanciper... D’où le choix de la démagogie fait par le FN, mais qui a montré ses limites lors de ces présidentielles :
– un aussi grand écart sémantique n’est pas pertinent pour rassembler.
Mais le problème reste entier, car dire la vérité aux Français ne semble pas plus pertinent lorsqu’on se réfère au score d’Asselineau, prétendant rassembler au delà du clivage droite-gauche pour sortir de l’UE,... et que dire du PRCF, qui propose le Frexit par le communisme et la lutte des classes ?!!!...
Alors, entre vérité et démagogie impuissantes, je craints qu’il faille attendre encore un peu le bon alignement des planètes... Mais inéluctablement, ça risque d’être violent quand ça va se produire...
Soit !