@Luniterre
Je ne pense pas que la bureaucratie se doit de gérer la production. L’exigence de la pérénnité de l’appareil de production ou de service se demande d’être plus dynamique que cela, car c’est le fait de l’observation.
Il faut être au sein de cet appareil de production pour savoir ses besoins et sélectionner les compétences requises.
Elle ne peut que gérer les conditions de cette production : externalités, droit du travail, etc.
On prendra pour exemple Mao qui, souhaitant faire de la Chine le premier producteur mondial d’acier, a fait que les paysans chinois ont fondu leurs charrues pour coller aux chiffres, ce qui a engendré l’une des plus grosses famines du XXème siècle.
A contrario, la chose publique peut planifier en termes de projets d’ordre public, de normes, de projection de capacités. Mais il y a également beaucoup d’abus, d’erreurs et d’échecs dans ce domaine.
Aujourd’hui, la France est victime d’une offre para-publique pharaonique : EPR par ex.
Quoiqu’il en soit, il faut placer l’interaction au sens rétroactif au coeur de ces processus.
Bref, Marx réclamait la planification pour contourner la plus-value. Comme je l’ai explicité, ce n’est pas nécessaire, ni souhaitable.
Cependant, l’entrepreneur qui fait les bons choix pour le consommateur au détriment de son concurrent peut faire du profit.
Par ailleurs, la pensée marxiste cristallise le salariat contre la patronat dans ce que l’on appelle la captation de la plus-value, ce en quoi les gouvernements français leur servent la soupe.
Mais l’anticipation de la plus-value se fait surtout aujourd’hui sur la captation des symboles monétaires, entre institutions financières (banques centrales) et grandes entreprises.
Du fait de l’archaïsme du fonctionnement monétaire, les inégalités deviennent criantes.
Si la Suisse s’en sort si bien en terme de pouvoir d’achat, d’activité, de taux de chômage, c’est parce que cela fait depuis longtemps qu’ils ont pris en main leur destin monétaire (banque WIR dès les années 30) sans égard pour les cycles des banques centrales.
Car le salariat aura beau courir après l’hameçon monétaire (idem pour le petit patron), s’il ne considère pas la question pour lui, le banquier se servira toujours avant lui.
Car, par ces temps de QE, l’inégalité se justifie surtout par l’asymétrie d’accès aux symboles monétaires, telle une inégalité symbolique. C’est du fait que cela se transforme en une inégalité existentielle (d’où proposition de l’auteur) qui devient une insulte.