Une
lecture intégrale, attentive à la forme plus qu’au fond, confirme
certains des jugements portés plus haut et apporte un peu de
nouveau.
– Relevé
d’une vingtaine de coquilles et autres négligences évitables.
Admettons qu’autant aient échappé au regard ; c’est peu,
signe d’une bonne relecture du texte français, tout de même pas
parfaite. Des scories parfois massives, telles que
« Toujours,
les individus qui s’en montrent capables ne sont réceptifs »
(p.
135).
– Ce
texte pourrait bien avoir été saisi sur ordinateur : police
(Times ?), disposition des notes (par ex. n. 101, p. 137). Peut-être
bien la réédition de 2014 (selon Amazon).
– Le
texte d’origine (russe ou français) se présente comme en cours
d’écriture courant 1944 (et inachevé en avril : voir p. 202,
n. 164).
– Les
célèbres maximes de 1984, généralement tenues pour des
slogans grossièrement mensongers (La guerre, c’est la paix),
sont ici des formulations synthétiques véridiques, des « règles »
pour l’élite (les guerres extérieures favorisent la paix
civile) ; voir p. 190. Ceci n’exclut pas une possible
ironie de la part de l’auteur.
– L’auteur
(supposé unique) ne peut être Trotski (assassiné en 1940). Il se
montre d’ailleurs distant avec le socialisme soviétique aussi bien
qu’avec tout autre régime. On pourrait envisager Boris Souvarine
(arrivé en France à l’âge de douze ans), ou quelque autre
familier de l’Institut d’Histoire Sociale (d’avant Albertini).