@Taverne
bonjour Taverne,
Il ne faut pas confondre douleur et message nociceptif. Lorsqu’on dit qu’une douleur extrême fait perdre connaissance, on veut dire que le message nociceptif cesse de produire un effet dans le système qui génère l’état conscient et donc qu’il n’y a plus ni conscience... ni douleur.
En situation « normale » le message nociceptif a un effet activateur de la conscience. La douleur accroît notre attention. Elle peut nous faire sortir de notre sommeil.
Si l’on peut supposer un schéma extrêmement simple pour que la douleur soit produite chez le nématode (qui ne peut sans doute pas s’évanouir !), il n’en va pas de même chez l’homme où les neurones se comptent par millions, où le message nociceptif connaît plusieurs relais et peut être neutralisé à plusieurs stades. Il est neutralisé au dernier stade quand on est sous anesthésie générale.
Dans mon article « Une niche pour la conscience », j’exploite les conclusions d’expérience qui ont été pratiquées sur la perception et la différentiation des odeurs par les souris pour montrer comment pourrait fonctionner à partir d’oscillations neurales coordonnées le système générateur de la conscience. Le fonctionnement de ce système nécessite une synchronisation et une fréquence particulière de modulation. La bonne fréquence se situe autour de 40 hertz. Dans le sommeil elle descend bien en-deçà et c’est une des raisons, sinon la raison pour laquelle nous perdons conscience...