@oscar fortin
Il est vrai que Santos fut un féroce ministre de l’Intérieur sous Urilbe, lé néo-fasciste, demeuré ultra.
Les précédents accords de paix ( 7 !) ont quand même abouti à 3500 assassinats politiques des leaders de la Gauche (unie) colombienne. Les FARC savent parfaitement qu’ils risquent la mort lorsqu’ils signent ces accords.
Au moment même de la signature, l’un des problèmes les plus épineux était la reconnaissance des victimes et les survivants étaient menacés de mort par ... les paramilitaires ( bras armé du Patronat et aussi de l’Etat - lorsque l’Armée ne peut s’afficher comme criminelle envers le peuple...
On ignore tout ici, mais l’Etat colombien commet des crimes contre sa propre population...
Le processus de paix était un processus global, avec des aspirations de régénération sociale en profondeur, pas un simple arrêt de la lutte armée.
Et ces aspects gênaient d’autant plus le pouvoir, l’Eglise ( les églises, il y a celles importées des USA) que dans une société libre, c’est la fin de leur mainmise sur la société, qui permet au pouvoir politique de rester aux mains du seul pouvoir économique celui de l’Oligarchie.
Ceux qui taxent Maduro de dictateur, à part s’il des trolls ou des provocateurs - ce qui est sans doute le cas - et voient en Caprile un libérateur tiennent exactement le même discours que celui qui verrait en Allende un dictateur et en Pinochet un libérateur...
Caprile a raté son coup d’Etat alors que Pinochet l’a réussi et heureusement parce que quand on voit le sort des Chiliens - au nom de la restauration de l’ordre ...
Et du temps de l’Unité populaire au Chili il y avait aussi ce profond mouvement de transformation sociale , la musique populaire ( face à l’invasion de la variété commerciale yankee), la culture, les débats dans la société, les nationalisations ... ce pouvoir populaire était un grand danger pour ...les Etats-unis ( ça donne l’exemple qu’une autre société est possible).
Et le coup d’Etat contre Allende ( socialiste ayant toujours refusé d’intégrer l’Internationale socialiste, contrairement à Carlos Andrès Pérez) a été précédé d’un sabotage de l’activité économique, en prétendant que c’était la faute au pouvoir... Bizarrement tout est revenu dans les magasins le jour où Pinochet a réussi son putsch... mais par contre les Chiliens ont sombré dans la pauvreté absolue, sans oublier 10 00 morts disparus, torturés ... des crimes jamais payés.
Caprile est l’élève de Pinochet... sauf qu’il est immensément riche - mais les Etats-unis font un effort pour faire oublier que ce sont eux qui sont à l’origine de tous ces coups d’Etat fascistes...