Article intéressant.
A l’origine, je n’en doute pas, le but est d’endiguer la mise à disposition de videos « violentes » de type Happy Slapping.
Le problème, c’est qu’après le but annoncé, il y a non seulement les moyens, mais aussi la « frontière » entre videos « violentes » et videos « citoyennes », ce qui à mon avis est très clairement le point crucial à traiter.
Alors, sans doute que nos vieux grigous, face à ce monde qui change veulent encore croire à des actions de type DADVSI et autres « contrôles », néanmoins il me semble difficile - si ce n’est impossible- de chercher à contrôler les médias sans tuer la liberté d’expression.
Et c’est là que tout peut basculer : à force de faire des lois « aveugles » de type Sarkozienne, on réduit peu à peu la capacité d’expression alternative.
Suivons les bruits de bottes, et surtout ne disons rien.
Acceptons les dérives, taisons nous, et surtout ne disons rien.
Votons par peur du lendemain, et surtout ne disons rien.
Problème : celui qui ne dit mot consent.
Et à force de consentir à laisser des lois liberticides porter atteinte à notre qualité de vie, nous tendons de plus en plus à faire de nos « Patriot Act » à la française la prison de verre que nous redoutons.
Le contre-pouvoir est, et a toujours été, de pouvoir faire émerger de la soupe des idées convenues, des idéaux ou des revendications plus fortes que tous les contrôles en place.
Ce « 5ème pouvoir », cristallisé aujourd’hui par Internet, n’est pas une « babiolerie » : il est la soupape de sécurité qui permet à ceux qui en ont encore la force et les moyens de pouvoir porter tout haut ce que tout le monde pense tout bas.
Face à la déferlante d’oligarques omnubilés par le pouvoir, et sentant le vent tourner, la liberté de « contre-pouvoirs » est plus que jamais à protéger, car c’est là que se situent les fondations de notre communauté de destin.
Aujourd’hui, c’est le système qui est structurellement verrolé : et c’est parce que beaucoup trop en dépendent qu’ils sont prêts à se battre à mort pour le protéger. Doit-on pour autant tous y laisser une part de notre liberté ?
Je ne le pense pas.