« Il est dans l’ordre des choses et du monde que l’on accepte les coutumes de ceux qu’on fait venir chez soi ».

Non. On peut tout à fait accepter l’idée que « l’on accepte les coutumes de ceux qu’on fait venir chez soi », mais ce n’est ni dans l’ordre des choses, ni du monde d’ailleurs. Dans l’ordre des choses et du monde, c’est plutôt la phrase de Maxim : « Il est tout à fait normal que lorsqu’on demande l’hospitalité d’un pays de respecter ses coutumes ». Ce principe simple et sain a, semble t-il cours, dans pas de civilisations différentes. Doit y avoir un truc !

Et si vous vous contentiez de pratiquer vos coutumes (que personne à ma connaissance ne vous empêche de pratiquer...) et que vous laissiez les autres pratiquer les leurs,... ne serait-ce pas plus correct, plus humain, plus honnête, plus citoyen, moins archaïque...

Sûrement, sûrement ami RAF, et pour tout vous dire, comme vous le dites justement, nous avons ici aussi, en France, des coutumes. Mais figurez-vous que seules les coutumes ne venant pas en contradiction avec la loi de la République ont encore cours. Toute coutume, certes qui aurait été transmise par nos pères, et avant eux par leur pères, mais qui seraient contraire à la loi, à la force du droit, n’existe plus, n’a plus cours. Par exemple, on pourrait respecter le mariage forcé ou imposé aux filles de France, mais on ne le fait pas. Parce que si une citoyenne française refuse d’être mariée et bien la loi est supérieur à la coutume, qui est accessoirement tombée en désuétude. Par exemple, il peut y avoir une coutume, au Mali, par exemple, voulant qu’une jeune fille soit excisée. C’est sûrement une coutume très respectable, mais c’est contraire aux lois de la république. Fastoche, non ?

Laisser ses coutumes derrière soi...faire allégeance à la France et à ses coutumes... Franchement...pour qui vous prenez-vous...

Ben oui, peut-être pas toutes, ce serait idiot, mais celles contraires aux lois de la république, si, malheureusement il va falloir les laisser derrière soi. Faire allégeance, peut-être pas jusque là, juste respecter ses lois, par contre vous n’êtes pas tenu d’aller égorger le cochon dans une ferme auvergnate, et moi non plus d’ailleurs. Pour qui on se prend ? Pour les citoyens d’une république où il y a des règles du jeu à observer, des devoirs, qui ne sont que les pendants des droits que nous donnent cette même république. C’est pour cela, qu’on n’a pas remis un roi au pouvoir, qu’on n’a pas confié l’exercice du pouvoir exécutif à l’église catholique romaine, que personne n’y songe d’ailleurs, et qu’on envisage pas tout de suite de mettre fin à cette république. Ce qui ne nous empêche pas comme vous aurez pu le constater de nous mettre copieusement sur la gueule, lors d’élections par exemple. La coutume gauloise du poing dans la gueule, a cependant laissé la place au débat républicain où seule la violence des mots est de mise.