Mais KESSKISSIK « se radicaliser » ? SAFIDIREKOI ?
N’étant pas très mauvais en français, je sais que c’est un verbe intransitif. Avec la particule « se », pronom personnel réfléchi, le verbe n’a pas besoin de complément d’objet. Le sujet est l’objet de l’action. Ce sont les verbes réfléchis.
Donc, Salman El Libi, s’est radicalisé tout seul. Ou par quelque chose d’abstrait, de sournois, qui n’est pas palpable. Comme on « se fait irradier » en étant exposés à des objets radioactifs. On voit rien, mais ça travaille dans le fond et on finit par se faire irradier.
Salman marchait dans la rue et, en passant à côté d’une cabine téléphonique radicalisée, PAF il a choppé la crève ! Il « s’est radicalisé ». Il a rien vu venir. Comme ça, sans symptômes. C’est comme un coup de foudre en amour.
La grammaire au secours de l’idéologie. Cette posture des occidentaux par rapport à la problématique de l’islam est soit idiote, soit délibérément irrationnelle. Mais dans les deux cas pathétique. Ils ne veulent pas nommer les choses. Pourtant un prix Nobel a bien insisté : « mal nommer les choses contribue aux malheurs du monde. » Ils disent même le contraire : « ça n’a rien à voir avec l’islam. » Sans rire.
Et c’est justement au niveau de cette intersection que nos approches de cette problématique différent... radicalement : eux ils pensent que le problème est lié à quelques individus qui « se radicalisent » alors que par ici nous pensons que le problème est lié strictement au dogme et pas aux individus. A la source, à l’idéologie islamique telle qu’elle est née il y a 14 siècles et traversé l’histoire.
Les individus musulmans naissent avec un pourcentage de radicalisation, intrinsèque à cette religion et son enseignement de la première heure. C’est comme ça, on l’a tous vécu et ça continue. A 15 ans, un musulman voit le monde en binaire : le musulman et le non-musulman. Le vrai et le faux. Le 1 et le 0. Et tout dépendra ensuite de ce qu’on continue à lui dire. Si tu lui chantes « religion d’amour et de paix », tu l’as déjà condamné et condamné tout son entourage.
Ainsi, Salman ne « s’est pas radicalisé », mais « l’islam a radicalisé Salman ». Sujet, verbe, complément. A la forme transitive simple claire et nette. Un sujet a radicalisé un objet.
Et tant qu’ils (là bas ou ici) continueront à vouloir sauver le dogme au détriment des individus, il y aura, comme ça, sans cesse, des radicalisés qui s’exprimeront de diverses façons. Les plus impatients par le fracas et les feux d’artifice."
Athées et Libres-penseurs Algériens.