Quand on dit que
telle plante contient de précieux oligo-éléments pour la santé,
dont le peu connu sélénium, et qu’il faut la consommer pour cette
raison, on oublie que l’organisme ne va pas stocker ces
oligo-éléments, ne serait-ce que du fait du renouvellement continu
des cellules. (Elles stockent hélas des substances nocives qui n’ont
rien à faire dans notre organisme comme l’aluminium, le mercure et
le plomb. La vie préhistorique ne l’ayant pas mis en contact avec
ces substances, il ne sait comment s’en débarrasser.)
Or deux choses
fondamentales ont changé dans la vie moderne que ne connaissaient
pas une majorité de Français avant les années 60 : les toilettes
avec chasse d’eau et tout-à-l’égout ainsi que l’importation massive
de plantes, fruits, graines exotiques, plus ou moins transformées
(comme le chocolat).
Ce qui fait que des
oligo-éléments arrachés à une terre par une plante qui est
ensuite récoltée et vendue à des milliers de kilomètres de là,
n’y reviennent pas plus que le pétrole ou toute substance non
renouvelable extraite du sous-sol.
Consommés puis
évacués par les organismes humains, ces oligo-éléments se
retrouvent dans les égouts, direction finale l’océan car les
stations d’épuration ne peuvent pas les prélever.
Autrefois, les
aliments produits sur place voyaient leurs déchets rejetés sur
place et retourner aux champs d’une manière ou d’une autre.
Ce phénomène de
non-renouvellement des oligo-éléments non rendus aux sols d’où ils
ont été extraits par les plantes, explique que la plupart des
terres intensément cultivées connaissent d’irrésistibles pertes de
rendement que ne compensent pas les engrais à base phosphate et de
potasse.
Ces oligo-éléments
sont en mer en quantité inépuisable : c’est là qu’il faut aller
les chercher.