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Commentaire de maQiavel

sur Les kamikazes de Dieu !


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maQiavel maQiavel 29 mai 2017 13:46


Un autre point de vue : 

 »La grande question est de savoir ce que nous avons à proposer en matière de sens à la vie à ceux qui se trouvent en situation de rupture, sinon de désintégration ? « Il y aura toujours des jeunes gens qui préféreront le destin d’un lion mort à celui d’un chien vivant », écrivait récemment Pierre-André Taguieff. « Pour le djihadiste, ajoutait-il, la mort en martyr donne son plein sens à la vie. C’est ce qu’un Occident converti à l’individualisme hédoniste ne peut plus comprendre qu’au travers de la catégorie de “barbarie” […] Mais, face aux fortes convictions religieuses des djihadistes, les “valeurs” universelles sécularisées ne font pas le poids. Personne n’est prêt à mourir pour la laïcité. Ni pour l’État de droit ou le droit international ! »
Pourquoi ne parvient-on pas à le comprendre ? Parce que nous avons perdu de vue la dimension anthropologique du religieux. D’où la tendance à nier le caractère réellement religieux du djihadisme, et le refus d’admettre que les djihadistes se considèrent eux-mêmes comme des croyants. D’où, également, le recours rituel aux vertus de la « laïcité ».
Nous avons créé un monde désenchanté où l’individu est au centre du social, nous nous sommes convaincus que rien n’est pire que la mort, nous nous sommes habitués à l’idée que la conviction religieuse n’est jamais qu’une opinion individuelle parmi d’autres. Et nous découvrons avec stupeur que certains islamistes estiment qu’ils ne comptent pour rien au regard de la cause qu’ils défendent, qu’ils trouvent tout à fait normal de tuer ceux qu’ils regardent comme leurs ennemis et tout aussi normal de chercher à mourir. Mais comment peut-on croire encore que les raisons de vivre et les raisons de mourir sont les mêmes ? Comment peut-on considérer qu’il y a des choses qui valent plus que notre existence en tant qu’individus ? Comment peut-on estimer que le djihadisme est bien plus attractif que la démocratie libérale ? Nous sommes tout naturellement portés à penser que ces gens-là sont des fous, des «  nihilistes », des malades mentaux, et qu’il faut donc les soigner plus encore que les combattre. Que les djihadistes soient engagés dans un fanatisme criminel n’est pas contestable. Mais ce sont les racines de ce fanatisme – de tout fanatisme – que nous ne parvenons plus à comprendre". Alain de Benoist. 


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