@zak5
Je ne suis pas du tout un spécialiste de ces questions, et il y a longtemps que je n’ai pas relu l’Ancien Testament, mais il m’apparaît plus comme l’histoire d’un peuple, de ses efforts pour trouver une unité et une cohésion malgré tant d’errance, d’erreurs et de vicissitudes, que comme la révélation d’un Dieu qui se voudrait universel.
Quand je dis « histoire d’un peuple », ça peut évidemment faire sourire : cela n’a évidemment aucun rapport avec l’idée que nous nous faisons aujourd’hui de la science historique, et tout cela est bien antérieur même à Thucydide et aux historiens romains qui sont les très lointains précurseurs de notre conception universitaire de l’histoire. C’est donc une fable tout autant qu’une histoire.
Au reste, le Dieu de la bible hébraïque est le dieu du peuple juif, et on est dans un monde où il y a encore partout d’autres dieux. Evidemment, pour ce peuple qu’il a élu, il est le meilleur et le plus efficace de tous les dieux. Très chatouilleux par ailleurs sur la question de sa prééminence et extrêmement jaloux de son pouvoir, mais il ne prétend pas régenter les autres peuples, lesquels voudraient bien avoir inventé la même séduisante histoire.
Et nous ? Et nous ? disent les chrétiens, qui voudraient bien profiter eux aussi de l’aubaine, et qui feront main basse sur tout ce précieux héritage. Ce n’est en effet qu’avec Jésus que le message s’universalise et que le dieu des Juifs devient celui de tous les hommes, mais du judaïsme au christianisme, je ne peux m’empêcher de voir une espèce d’abâtardissement totalitaire qui ne fera que s’accentuer encore avec les élucubrations du chamelier de La Mecque.
A la fin, quand l’islam puis le christianisme auront totalement disparu, il restera encore le judaïsme qui a toujours sur flirter, dans la tradition talmudique, et bien mieux que deux autres religions infiniment plus naïves, avec l’athéisme.