Le problème de tels articles est la méthode consistant à tirer des conclusions générales et définitives à partir d’éléments marginaux ou tout du moins secondaires.
Personne ne peux nier qu’il existe un relâchement dans les normes de comportement des enfants, je nomme enfants tous ceux qui ont encore à apprendre de leurs parents. De là à peindre ce tableau catastrophique d’un laisser aller généralisé, il y a tout de même une distance.
Le pire est cette représentation d’une réalité fantasmée. Que faire ? Essayer de ramener dans ce débat une juste analyse des problèmes qui existent ? C’est peine perdue. Il faut taper fort pour être entendu, la nuance a fait place dans tous les domaines à la caricature, les profs sont des victimes sous payées d’enfants sans aucune éducation, les parents sont des irresponsables incapables de la moindre vigilance, la hiérarchie se planque pour éviter les vagues, ... Une telle description ne permet aucune proposition sérieuse. Le pire c’est que toute analyse est faussée par ce grossissement.
Un exemple récent, il existe une inégalité sociale qui fait que les devoirs effectués à la maison sont plus significatifs de l’intérêt des parents pour leurs enfants que du vrai niveau de l’élève. On va donc éliminer ces devoirs immondes qui révèlent un état de fait. Que ferait-on en pure logique si on voulait e en tirer profit ? Il me semble que cet outil est assez bon pour mesurer l’implication des parents, professeur, je saurais assez facilement quels sont les élèves qui sont suivis, ceux qui le sont moins et ceux qui sont abandonnés à eux même, une simple mesure de l’écart de résultat avec ceux que le professeur constate en classe. Peut être cette connaissance est utile pour adapter sa pédagogie, passer du temps sur ces élèves laissés seuls, adapter des travaux de groupes ou l’on essaie de tenir de ce niveau d’aide, ...
Enfin, si je suis sur d’une chose, c’est que l’on ne peut réellement « discuter » qu’à partir d’un constat partagé et là, il y a du boulot, avant de proposer des solutions.