Bonsoir, Gilles Mérivac
« puisque la boîte de Pandore est ouverte, la logique enclenchée doit aller jusqu’au bout, même si elle détruit une grande partie de l’appareil politique. »
Ces affaires (vous avez oublié celle, très choquante, des filles de Le Roux) ont auront eu l’intérêt de sensibiliser la population et de pousser les politiques à enfin mettre de l’ordre dans les pratiques. Ce sera le cas avec les textes qu’a présentés Bayrou aujourd’hui. Et nul doute que, dès maintenant, nombre de comportements vont changer ; il ne devrait donc pas être nécessaire d’ouvrir la boîte de Pandore. Et je m’en félicite car nul à gagner quoi que ce soit à voir se développer un climat de suspicion généralisé.
Un mot sur Fillon versus Ferrand : on n’est pas là sur des affaires comparables, ni par leur gravité ni par leur ampleur. En réalité, c’est moins à Ferrand que l’on peut comparer Fillon qu’à Le Roux dont l’emploi - même limité dans le temps - de deux gamines comme assistantes parlementaires relève clairement de l’emploi fictif et donc du détournement de fonds publics.
Pas de fonds publics dans le cas de Ferrand, mais des pratiques pour le moins douteuses, et surtout dans les deux cas des attitudes morales parfaitement hypocrites. C’est incontestablement en raison de ce profil de donneur de leçons qui ne s’applique pas à lui-même les règles qu’il voudrait voir imposées aux autres que les Français, dans une très large majorité, souhaitent le départ de Ferrand.