@Armelle
« Encore une belle démonstration de ce qu’est l’esprit
des enseignants chez nous.
Une belle définition de ce qu’est l’égoïsme. Aucun mot
concernant toutes ces autres corporations, lesquelles n’ont
plus aucune considération et sont littéralement laissées sur le
bord de la route !!! »
« chez nous », précision nécessaire évidemment, parce que
dans les pays étrangers, les enseignants perdent des journées de
salaire à faire grève et usent leurs semelles dans des
manifestations pour, je ne sais pas quelles « corporations »,
les routiers, les policiers, les peintres en bâtiment ?
Ce « chez nous » qui ne doit pas concerner bien entendu
les enseignants catholiques, est bien caractéristique de la hargne
venimeuse que ressentent les réactionnaires qui ne se sont pas
encore résignés à l’existence d’une école publique laïque hors
de contrôle du clergé et des notables.
C’est pendant l’Occupation que Pétain a essayé de revenir aux
corporations médiévales hiérarchisées, excluant toute
notion de défense syndicale ! Regrettez-vous cette époque à
travers ce mot caractéristique ?
En réalité, il n’y a que deux catégories professionnelles
capables de lutter pour autre chose que "les intérêts
matériels et moraux" ( expression officielle pour le but
reconnu des syndicats) de leurs mandants : les enseignants pour
leurs élèves et les infirmier-e-s pour leurs malades !
« Mais c’est peut-être pourtant ce qu’ils cherchent
à faire pendant leur 16 semaines de congés
payés... »
Les vacances scolaires sont d’abord et avant tout une nécessité
pour les élèves ... et l’industrie du tourisme (pas corporatiste
pour un sou) !!!
Elles ne sont pas rémunérées contrairement à ce que croient
les je-sais-tout, au-delà de la durée légale de congés payés.
Simplement, le salaire dû pour les jours d’activité est réparti
également sur douze mois : en effet, il n’y a pas de treizième mois
dans la « corporation », ni de prime de Noël !