• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Christian Labrune

sur En marche pour l'indigénophobie


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Christian Labrune Christian Labrune 3 juin 2017 01:27

Relisant rapidement cette page en diagonale, je vois que ne suis guère intervenu sur cette question bien dépassée des races et par conséquent de l’antiracisme qui est aussi un racisme. C’est au fond sans grand intérêt.

Enseignant la « culture générale », dans les années 80 à des élèves de BTS, j’avais eu à intervenir sur cette question : ils pensaient que les races existent. Or je venais de lire dans La Recherche un article qui était peut-être bien de Jean Dausset, et qui faisait le point sur les derniers acquis de la génétique. Je reprends donc un exemple un peu paradoxal que j’avais trouvé dans cet article : un Malien à la peau très sombre peut-être plus proche, génétiquement, d’un Français, qu’un Français ordinaire d’un Basque, alors que rien ne permet de distinguer ces deux-là (il semblerait que les Basques constituent un groupe un peu particulier en Europe, du point de vue de la génétique) . A ce moment-là, tout le monde se retourne vers un brave garçon au fond de la classe : il était basque dans un lycée normand, et je venais en quelque manière, bien involontairement, de le stigmatiser. Je ne pense pas qu’il ait pu avoir à souffrir ensuite d’un quelconque « racisme », mais je repense à cette gaffe avec un certain déplaisir dès qu’il est questions des races.

Un autre jour, deux élèves de seconde chahutent un peu en entrant en classe, et j’entends « Sale nègre ! ». Je me retourne et je vois le coupable, hilare. Dehors ! Et immédiatement. !! Trois minutes plus tard, je le fais entrer, il a l’air très inquiet ou révolté de ce qui vient de lui arriver, vient me voir à la fin du cours : « M’sieur, c’est injuste, c’était pour rire : je suis plus noir que lui ! » Et c’était vrai, qu’il était plus noir que lautre, mais il n’était évidemment pas dans mes attributions de contrôler et de comparer les couleurs des élèves. Finalement, on a aura tous beaucoup ri.

Bien que la science dise qu’il n’y a pas de races, je pense quand même que les Berrichons (je suis né dans l’Indre) sont bien une race tout à fait distincte. Dans le Limousin, on a souvent recours pour parler de nous à cette proposition énigmatique  : « Un Berrichon et 99 moutons, ça fait cent bêtes », mais je n’ai jamais vraiment compris ce que pouvait signifier cette bien curieuse addition qui sert probablement à marquer notre incontestable supériorité.

 


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès