Le réquisitoire
nous change des dithyrambes que l’on doit supporter par ailleurs.
En cela la lecture en est rafraîchissante.
Modératus n’est
malheureusement pas de la plus délicate objectivité et il a une
lecture disons particulière de certains événements où l’on est
presque à front renversé de la réalité.
Ainsi Macron n’a pas prétendu qu’il avait fait entendre raison à Trump sur le climat, il a trouvé positif le fait que le président américain l’écoute et que peut-être on pouvait en tirer des motifs d’espérance : ses espoirs ont été déçus comme le prévoyait Madame Merkel mais je ne vois pas en quoi positiver le moindre signe est une maladresse.
L’auteur n’aime
visiblement pas Macron qu’il renvoie à son score de 1er
tour comme pour lui dénier toute légitimité, oubliant sans doute
que c’est le système de la 5e république qui veut cela
et que tout autre système d’ailleurs en arriverait à un résultat
aussi peu satisfaisant puisque l’élu serait le fruit de marchandages
souvent sordides.
Macron n’est
sûrement pas le président que j’aurais préféré mais dès lors
que celui que je supportais n’a pas atteint la qualification ( même
si c’est de peu et qu’il le doive à une infamante campagne
médiatique de dénigrement ), je m’y résigne et je dois pour ses
débuts dire qu’il remplit la fonction beaucoup mieux que le
faisait espérer son jeune âge et surtout avec plus de prestance ( ce qui est un des contraire de la maladresse ) que
ces prédécesseurs.
Que nous aurons
l’occasion de nous opposer à la politique gouvernementale me semble évident. En
serons-nous capables me le semble moins .
Macron va, sauf
catastrophe jusqu’ici imprévisible, pouvoir surfer sur une chambre
largement à son service et il faudra encore ajouter à son appui une
partie des Républicains et des lambeaux du PS.
Resteront comme
opposition le Front National avec sa poignée de députés, autant
dire rien en matière de crédibilité, et la France Insoumise à
peine plus cohérente si elle a besoin de l’un ou l’autre député
communiste pour former un groupe à l’assemblée nationale.
Macron aura pourtant pendant son quinquennat l’occasion d’impulser un zeste de proportionnelle dans le
scrutin, ce qu’il avait promis mais je ne suis pas sûr qu’avec
une majorité parlementaire presque stalinienne, il juge que
l’initiative présente encore un intérêt quelconque.