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Commentaire de Christian Labrune

sur La réponse de l'Iran à l'attaque de Daech : « Et alors ? »


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Christian Labrune Christian Labrune 11 juin 2017 22:28

Mais comme vous je pense que l Iran n’a jamais généré de terrorisme,

@bonalors

C’est ce que démontre en effet Alain Rodier, spécialiste du renseignement et des questons qui touchent au terrorisme dans cet article dont je reproduis plus bas quelques paragraphes. Article très utile pour ceux qui viennent tout juste de naître.

http://www.atlantico.fr/decryptage/comment-iran-demeure-principal-sponsor-terrorisme-au-monde-alain-rodier-2724747.html

Alain Rodier : Il est tout à fait vrai que l’Iran a utilisé par le passé le terrorisme comme moyen d’action, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Tout d’abord, le régime des mollahs a employé ce moyen pour museler toute velléité d’opposition à l’intérieur puis à l’extérieur.

Ce sont donc d’abord des Iraniens « déviants » qui ont été les premiers visés. En France, nous nous rappelons de l’assassinat à l’arme blanche le 6 août 1991 de Chapour Bakhtiar, le dernier  sous le Chah Mohammad Reza Pahlavi.

Dès la Révolution, la prise d’otages de l’ambassade américaine (1979-1981) a été un exemple flagrant des actions terroristes dirigées contre les « ennemis extérieurs ». Ensuite, les attaques lancées au Liban, en particulier contre les contingents américain et français le 23 octobre 1983, ont démontré que Téhéran utilisait ce que l’on a alors qualifié de « terrorisme d’Etat » pour le distinguer du terrorisme issu de groupes indépendants. Parallèlement, l’Iran a systématiquement ciblé son ennemi désigné, Israël, et ses intérêts à l’étranger. Les opérations terroristes les plus marquantes ont été dirigées contre la représentation diplomatique israélienne à Buenos Aires en Argentine en 1992 et l’Association mutuelle israélite en Argentine (AMIA) en 1994. La plus récente est celle de Bulgarie du 18 juillet 2012 qui a tués cinq ressortissants israéliens et leur chauffeur local sans parler des 32 malheureux blessés. Au Proche-Orient, Téhéran a multiplié les opérations terroristes contre l’Etat hébreu, souvent par mouvements palestiniens ou Hezbollah libanais interposés. Il a en particulier financé le Jihad islamique palestinien (JIP) et, jusqu’au déclenchement de la révolution syrienne, le Hamas. Comme ce mouvement a condamné ouvertement la conduite répressive du régime syrien, le soutien de Téhéran, grand allié de Damas, a été suspendu. Il est possible que le temps passant, l’Iran ait repris une certaine aide au Hamas.

Le Hezbollah est un cas particulier. Sa vitrine civile, qui participe directement à la vie politique libanaise, n’est plus reconnue comme « terroriste » par beaucoup d’Etats en dehors des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, du Canada, de l’Australie et d’Israël. Par contre, sa branche militaire est considérée comme « terroriste » par les Etats cités précédemment et l’Union Européenne, la Ligue arabe, etc. Cela est la conséquence directe de l’intervention du Hezbollah en Syrie depuis 2011 où, soit dit en passant, ce mouvements enregistre de nombreuses pertes ce qui tend à prouver qu’il est aux premières lignes.


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