« Il s’avère que la foi peut se passer de maître. »
Absolument !
Si on convient que la foi relève de la certitude intime, sa lumineuse
évidence ne peut que nous libèrer de tous les jougs et dogmes.
"Ce
qui reste des enseignements des trois principales religions
monothéistes n’est pas réellement adaptable à notre siècle, en dehors du
fait qu’il faille souvent des ‘traducteurs’ pour en comprendre le
sens."
A noter que la tradition de différents niveaux d’interprétation
est - n’en déplaise aux benêts, ignares et autres fondamentalistes de
tout poil ou barbe (laïcistes inclus !) - inhérente et profondément
consubstantielle aux religions du Livre, car elle seule permet,
indépendamment des contextes historiques et de leurs évolutions, le
maintien au texte « révélé » de son caractère de vérité immuable .
Si
ma foi relève effectivement de la conviction intime, elle n’en
nécessite pas moins pour s’affermir et s’approfondir le recours aux
référents mythiques, symboliques et rituels que seuls continuent à nous
transmettre les enseignements traditionnels (religieux, mais tout aussi
bien les mythes, contes, légendes, chants, coutumes, rituels, ...).
Faute
par l’ignorance résultant le plus souvent d’un modernisme de bon aloi
de pouvoir identifier telle ou telle figure traditionnelle émergeant ou
surgissant sans prévenir des profondeurs de l’inconscient au détour d’un
rêve, d’un songe, d’un évènement ou que sais-je ?, comment pourrais-je
encore en interpréter la nature profonde, le message et par là le sens à
y accorder pour baliser ma propre destinée ?
« Depuis le moyen âge, l’époque des découvertes de nouveaux territoires, le genre humain n’a eu de cesse de s’émanciper. »
A
ces découvertes, ne conviendrait-il d’enfin adjoindre les vastes
territoires de notre inconscient et l’immense variété des êtres, figures
et symboles qui persistent depuis la nuit des temps à peupler notre
imaginaire, au risque sinon de réduire toute quête de « spiritualité » à
une coquille vide, un concept « moral » aussi fade que vague ?
De Carl
Gustav Jung à Gaston Bachelard et Aldous Huxley, certains s’y sont déjà
aventurés, qui ont par leurs explorations largement élargi et
révolutionné notre appréhension et notre perception du « réel ».
PS
: La foi ne se décrète pas, on croit ou pas ! Le pari de Pascal n’a donc
jamais relevé à mes yeux que d’une arnaque « logique » des plus
douteuses.
En vous présentant mes respectueuses salutations ! ![smiley](//www.agoravox.fr/smileys/sourire.png)