Ce que j’aime dans le discours d’Orlov, outre son ton badin, est l’avant-propos : l’homme vit dans le déni, il refuse de voir ce qui arrive, et quand ça arrive il le relativise, jusqu’à ce que ça soit devenu la nouvelle normalité. L’exemple qu’il donne sont les coupures d’électricité : personne n’imagine que ça puisse être coupé, quand une tempête de neige coupe quelques milliers de personnes ça fait la une des journaux. Mais lors de l’effondrement, les coupures sont attribués à pleines de raisons (météo, maintenance, sabotage...) puis les coupures deviennent fréquentes, puis quotidiennes, mais l’homme continuera de vivre dans le déni que sa société s’est déjà effondrée.
Jusqu’au jour où un homme d’état parle du régime au passé.
La question qui se pose est donc : notre société s’est-elle déjà effondrée, mais qu’elle ne continue sur sa lancée que par l’inertie des choses ?