Contrairement aux
apparences, l’essentiel de la vie sur la Terre est constituée de
monocellulaires, bactéries, moisissures, virus mêmes dont le
caractère « vivant » est ambigu.
Certains de ces
monocellulaires ont développé des résistances incroyables, bien
supérieures à ce que pourraient endurer les pluricellulaires.
Certains vivent dans l’eau brûlante, d’autres, l’eau hyper-salée,
d’autres dans un océan situé sous l’énorme couche de glace de
l’Antarctique, d’autres dans l’eau des centrales nucléaires,
d’autres sur les parois extérieures de la navette spatiale, etc.
Cela indique que les
monocellulaires peuvent exister dans des environnements tellement
variés qu’ils pullulent sur les corps « froids » de
l’univers avec une probabilité infiniment proche de 1.
En comparaison les
pluricellulaires sont d’une extrême dépendance à un milieu
« non-extrême », d’une grande fragilité. Il semble que plus
l’organisme est complexe, plus il est fragile. Ce qui au fond n’est
pas étonnant : plus une des nos machines est complexe plus elle a de
risques de tomber en panne.
Donc, il est certain
qu’il y a beaucoup plus de lieux dans l’univers où prospèrent des
monocellulaires que d’autres où survivent des pluricellulaires, qui
ont besoin d’ailleurs, comme nous par exemple, des monocellulaires
pour se maintenir en vie.
Sur Terre, les
monocellulaires sont indispensables pour recycler nos déchets en
substances assimilables par les plantes, sans oublier le rôle vital
de la flore intestinale dans notre colon.
Si je suis sceptique
sur la possibilité de réaliser, même dans un futur lointain, des
voyages durant l’équivalent de plusieurs générations humaines,
c’est d’abord qu’il serait très difficile de fabriquer un vaisseau
suffisamment grand pour embarquer la terre nécessaire à le flore
microbienne indispensable pour recycler les déchets produits par le
métabolisme humain et de la mettre à la disposition des plantes à
chlorophylle nécessaires à notre alimentation et à celle d’animaux
fournisseurs de protéines animales.
Et je ne parle pas
des problèmes psychologiques des générations « intermédiaires »
vivant dans espace aussi monotone et confiné.
Je pense que ce
problème se poserait à tout organisme pluricellulaire se lançant
dans un voyage interstellaire, même si son vaisseau est plus rapide
que ce qu’on sait faire avec une propulsion alimentée par une
centrale nucléaire.
J’en tire la
conclusion que si nous sommes visités par extra-solaires, car il n’y
a pas de pluricellulaires sur les autres planètes du système
solaire, c’est par des artefacts, des intelligences artificielles
d’une puissance intellectuelle colossale, bien supérieure à la
nôtre en terme de traitement de l’information.
Ces machines
résisteraient aux deux ennemis du spationaute au long cours :
l’ennui mortel et les radiations cosmiques. Leur voyage pourrait
ainsi durer des siècles sans dommage.
Car en l’état
actuel de nos connaissances, aucun quanta transportant de l’énergie
ne peut voyager plus vite que la lumière et que l’année-lumière
est une petite unité en général pour mesurer les distances
spatiales.
Si elles sont
capables, ce qui n’est guère douteux, de fabriquer des machines
identiques à elles-mêmes ainsi que des vaisseaux spatiaux pour les
transporter, à partir de matériaux obtenus sur les planètes
visitées, ces intelligences artificielles pourraient essaimer avec
le temps dans la galaxie entière en laissant des représentants dans
tous les systèmes stellaires intéressants, c’est-à-dire où la vie
pluricellulaire complexe s’est développée à l’image de celle de
notre planète et pouvant faire l’objet d’études intéressantes.
Dans cette
perspective, rien ne dit que ce soit les humains l’objet d’études le
plus intéressant sur Terre ! Les aptitudes extraordinaires de
certains animaux paraissent peut-être plus originaux, plus
spécifiques de la planète pour ces visiteurs scientifiques, qui
prennent bien soin cependant de ne pas détruire notre civilisation
par une ostentation brutale ou pire, une prise de contact.
Bien sûr, il n’y
aucune preuve de tout cela, sinon, pour les Français, les témoignages
vidéos de pilotes de ligne, de gendarmes, de braves gens s’exprimant
simplement dans les années 70 ou celui des enfants anglophones de
l’école Ariel au Zimbabwe, près de la capitale Harare, qui virent
très proches d’eux des humanoïdes leurs paraissant inquiétants en
1994 et qui présentent toutes les marques de leur sincérité ainsi que leurs enseignantes.
Le mystère demeure,
sans doute de part la volonté des visiteurs ... s’ils existent.